février 2018 •

La lettre du Commissariat général au développement durable
N° 21 - Février 2018

Edito

La production de données, leur exploitation et leur valorisation figurent parmi les principales activités du Commissariat général au développement durable. Si elles sont au cœur des métiers du service de la donnée et des études statistiques, elles sont aussi indispensables à l'accomplissement des missions des autres unités du Commissariat général.

D'une part, en effet, la mise en œuvre des politiques publiques doit s'appuyer sur un diagnostic partagé, être élaborée à partir de données et de chiffres fiables : données de la construction et du logement, de consommation énergétique, de consommation de matière... Autant d'informations nécessaires à la conception du Plan climat, d'une loi mobilité ou encore d'une programmation pluriannuelle de l'énergie.

D'autre part, l'évaluation de ces politiques publiques nécessite une information robuste : le crédit d'impôt pour la transition énergétique encourage-t-il à l'isolation des bâtiments ? Constate-t-on une amélioration de la qualité de l'eau...

Ces données constituent une richesse à exploiter encore plus avant : pour améliorer la qualité de nos services rendus au public (mieux prévenir la congestion, les inondations...), pour éclairer et être plus transparent vis à vis des citoyens (géolocalisation des mesures compensatoires, carte des pesticides dans l'eau...), pour favoriser la recherche et l'innovation (utilisation académique de nos bases de données) et enfin pour créer de nouveaux services, de nouvelles entreprises et favoriser la croissance (ouverture des données transport, applications satellitaires).

La fonction de supervision des données du ministère qu'assure le Commissariat général au développement durable s'attachera dans l'année qui vient à chacun de ces enjeux, en particulier à l'amélioration globale de la qualité des bases de données du ministère de la Transition écologique et solidaire ainsi que du ministère de la Cohésion des territoires. Elle œuvrera dans le sens de l'État plateforme en déployant des points d'accès nationaux de données dans le domaine de l'énergie et de l'économie circulaire.

Ainsi, le Commissariat général au développement durable se met au service d'une démocratie ouverte qui facilite le partage, la valorisation et la réutilisation de ces données pour permettre ainsi l’expression d’un débat de qualité.

Laurence Monnoyer-Smith
Commissaire générale au développement durable
Déléguée interministérielle au développement durable

Chiffre clé – Consommation de charbon

En 2015, le charbon représente 3,7% de la consommation d'énergie primaire en France. La consommation de charbon se replie de 11% en l'espace de 4 ans, ce recul s'inscrivant dans une tendance baissière de plus long-terme, amorcée dans les années 1970. La filière fonte (cokeries et hauts-fourneaux) et la production d’électricité et de chaleur sont les deux principaux secteurs consommateurs.

Pour en savoir plus : le bilan physique et monétaire du charbon 2011-2015.

Comparer le poids du logement en France et en Allemagne

La part du revenu que les ménages consacrent à leur logement est un indicateur souvent utilisé pour mesurer l’effort que les ménages consentent pour se loger. Cet effort est-il plus important en France qu’en Allemagne ? La réponse dépend d’une part des définitions retenues et d’autre part de nombreux facteurs qui renvoient à des situations particulières des ménages (statut d’occupation, lieu d’habitation, coût lié au chauffage, revenu...) qu’ils soient en Allemagne ou en France. Comparer le poids du logement en France et en Allemagne : le taux d'effort moyen ne suffit pas.

Éolien et photovoltaïque, quel stockage pour l’électricité ?

L’éolien et le solaire photovoltaïque assurent une part croissante de la production d’électricité. Ces moyens produisant en fonction des conditions météorologiques et non de la demande, la gestion de l’équilibre entre offre et demande requiert l’attention. Comment assurer que l’électricité ainsi produite par des moyens intermittents soit disponible au moment où les consommateurs en ont besoin ? Le Commissariat général au développement durable présente un premier panorama des possibles en matière de stockage de l’électricité (PDF -488,33 Ko

Recherche
Développer les services climatiques

Face aux risques liés au changement climatique, il est urgent de mettre en œuvre des mesures d'adaptation pour gérer au mieux les impacts prévisibles et d'atténuation pour minimiser ces impacts.

C’est dans cet objectif que le ministère a signé une convention de trois ans avec le CNRS visant à soutenir le développement des services climatiques sur le territoire national.

Cette convention procure un cadre pour une recherche pluridisciplinaire, tournée vers l'application, et construite en collaboration avec des décideurs publics et des industriels. Elle prévoit, d’ici 2020, le développement d’outils de formation initiale ou professionnelle, de démonstrateurs de services et de services publics opérationnels.

Le colloque de lancement de la convention s’est tenu en octobre dernier, en présence de l'ensemble des participants au projet et des représentants du ministère. Les différents axes de travail y ont été présentés et discutés.

Développer les services climatiques (format - 1.55 Mo) - Théma - Janvier 2018

Evénements

13 février - Artificialisation: constats et analyse des déterminants ;

5 mars - Sixième extinction : l'ADN environnemental, un moyen d'évaluer la biodiversité ? ;

5 et 6 mars - Colloque changement climatique et énergie - La Défense (Grande Arche) :

13 avril - La crise dans la crise : comment penser l'impensable, comment mobiliser la complexité ? ;

18 mai - La nature : une source d'inspiration pour la science des matériaux.