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G@zette N°221/222

Un incident en 2004 à l'usine de la Cogéma-Marcoule reclassé au niveau 2

     08/03/2005 - AFP - Un incident survenu en juillet dernier sur un site nucléaire du groupe Areva à Marcoule (Gard), classé provisoirement au plus bas niveau de l'échelle de gravité des événements nucléaires, a été reclassé au niveau 2 par l'Autorité de sûreté, a annoncé le gendarme du nucléaire mardi dans un communiqué. Un technicien avait été légèrement blessé à la main le 26 juillet, lors d'une intervention dans un atelier de production de l'usine Melox de Marcoule, où est fabriqué le combustible Mox. Le technicien était en train de débloquer un mécanisme en panne lorsqu'une pièce est tombée sur sa main, occasionnant une plaie qui n'a pas causé de fracture.

     L'incident avait été classé provisoirement au niveau 0 de l'échelle Ines des événements nucléaires "dans l'attente du bilan d'examens médicaux approfondis", a indiqué l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). "Les derniers résultats indiquant que la limite réglementaire de dose aux extrémités a été dépassée, l'Autorité de sûreté nucléaire a reclassé cet incident au niveau 2", précise l'ASN, indiquant qu'aucune conséquence n'avait été enregistrée sur le site ni à l'extérieur. Le gendarme du nucléaire classe un ou deux incidents par an en moyenne au niveau 2 et une centaine au niveau 1. L'échelle Ines comporte huit niveaux, de 0 à 7, allant du simple incident d'exploitation à l'explosion d'un réacteur comme à Tchernobyl en 1986.
p.32a

Les industriels de l'isolation écrivent au président Chirac
     16/03/2005 - AFP - Les industriels de l'isolation ont demandé qu'un objectif de consommation maximale d'énergie dans les bâtiments anciens soit inscrit dans la loi sur l'énergie en discussion au parlement, dans une lettre au président Jacques Chirac publiée mercredi. La lettre, datée du 10 mars, émane d'un collectif d'industriels de la branche (www.isolonslaterre.org). Elle est co-signée de la Fondation Nicolas Hulot, d'un ingénieur conseil spécialisé dans les questions de changement climatique, Jean-Marc Jancovici, et de quatre associations (Greenpeace-France, WWF-France, Réseau Action Climat-France, et Négawatt), qui soutiennent l'initiative des industriels. "Un plan national de rénovation énergétique du parc" immobilier sur 30 ans, "associé à un objectif de consommation maximale d'énergie (primaire) pour tous les bâtiments existants", soit 50 kWh par m2 et par an pour le chauffage, doit être introduit dans le projet de loi, plaide le Collectif. Si l'on veut diviser par quatre les émissions françaises de CO2 d'ici 2050, il faut diminuer la consommation d'énergie de 400.000 logements anciens, calcule-t-il. "La France n'a jamais été confrontée à un tel enjeu depuis la reconstruction d'après-guerre" et "seul un plan d'action" pourra permettre d'atteindre l'objectif, explique la lettre. La lettre a été publiée alors que commençait à l'Assemblée nationale la deuxième lecture de la Loi d'orientation sur l'énergie.
p.32b

Paris, le 23 mars 2005
Communiqué de presse
Irradiation d'un agent au Service hospitalier Frédéric Joliot
du Commissariat à l'énergie atomique (CEA) à Orsay (91)
 
     L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a été informée de l'irradiation accidentelle d'un agent survenue le 10 mars 2005 au Service hospitalier Frédéric Joliot (SHFJ) implanté à l'hôpital d'Orsay (91).
     Cet incident s'est déroulé lors d'une opération de production d'un radiopharmaceutique à base de fluor 18. Après avoir constaté un dysfonctionnement du procédé de fabrication automatisé, un opérateur a été amené à effectuer une intervention manuelle inappropriée à l'origine de sa contamination corporelle et vestimentaire. Cette contamination a conduit à l'irradiation de l'opérateur au niveau de l'avant-bras droit.
     Après avoir été pris en charge par le service de radioprotection et le service de santé du CEA de Saclay (91), il a été dirigé vers l'hôpital Percy à Clamart (92) pour des examens complémentaires.
     L'ASN a procédé le 17 mars à une inspection du SHFJ qui a mis en évidence des insuffisances dans la conception de l'installation et dans l'organisation actuelle pour faire face à des situations incidentelles en matière de radioprotection. En conséquence, l'ASN subordonne la poursuite du fonctionnement de l'installation à la mise en place d'actions correctives efficaces et de nouvelles procédures opérationnelles permanentes permettant d'éviter le renouvellement d'un tel incident.
     La situation des autres installations françaises produisant du fluor 18 fera également l'objet de contrôles par l'ASN, en coordination avec l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) et l'Inspection du travail; 10 installations de ce type sont actuellement en exploitation en France.
     Compte tenu du dépassement de la limite réglementaire de dose équivalente de 500 millisieverts pour les avant-bras et dans l'attente de résultats médicaux complémentaires, l'ASN classe provisoirement cet incident au niveau 2 de l'échelle expérimentale des événements radiologiques INES qui comporte 7 niveaux.
p.32c
Contact presse ASN:
Véronique Lafon-Rémont tel : 01 40 19 86 61
mel: veronique.lafon-remont@asn.minefi.gouv.fr

     COMMENTAIRE
     Attention aux cadences et aux consignes, 2 affaires à suivre et à analyser


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