La G@zette Nucléaire sur le Net!
N°19
LE SOLAIRE
5. ANNEXES

1. BIBLIOGRAPHIE ET RENSEIGNEMENTS PRATIQUES


     Le sujet est vaste et on ne saurait, au niveau de la Gazette, répondre aux préoccupations sans doute très variées de nos lecteurs. Aussi, comme tous ces renseignements existent déjà ailleurs, nous nous contenterons de donner la «parole» à d'autres.
     C'est ainsi que la revue «Le Sauvage» (12, rue du Mail, 75002 Paris) a publié récemment un «Guide pratique de la maison solaire» (n°52, avril 78, 10 F) dans lequel on trouve notamment une dizaine de pages consacrées précisément à tous ces renseignements:

     - Bibliographie effectuée par Laurent SAMUEL et portant sur:
     les choix énergétiques,
     ouvrages généraux sur les technologies douces,
     énergie solaire,
     architecture solaire,
     autres énergies douces,
     les «revues douces».

     - Un certain nombre d'adresses pratiques (dans toute la France):
     constructeurs de capteurs,
     constructeurs de photopiles,
     bureaux d'études techniques,
     architectes,
     associations et organismes.

     - Quelques adresses particulièrement utiles qu'on donnera donc ci-dessous:

     - Agence pour les économies d'énergie, 30 rue Cambronne, 75737 Paris Cedex 15, tél. 578.61.94.
     - Groupement intersyndical de 1'énergie  solaire (GESOL),  16  av. Hoche,  75382  Paris,  Cedex 08, tél. 720.32.20.
     - Chambre syndicale des constructeurs d'appareils solaires, 16 avenue Hoche 75008 Paris, tél. 622.38.00.
     - Hélios, Association nationale des fabricants, installateurs et utilisateurs de l'énergie solaire, 20 rue Pointer, 92390 Villeneuve La Garenne, tél. 798.11.18.

     On ajoutera à cela:

     La plaquette «Energies Nouvelles: l'énergie solaire», publiée par le Service d'Information et de Diffusion du Premier Ministre (n°110, Mars 76) et dans laquelle nous avons largement puisé pour rappeler les diverses techniques d'utilisation de l'énergie solaire.
     Que de nombreuses sources d'information  sont  accessibles  à  l'Institut Français des Combustibles et de l'Energie (IFCE), 3 rue Henri Heine, 75016 Paris,  ainsi  qu'à  l'Association  Française pour l'Etude et le Développement des Applications de l'Energie Solaire (AFEDES), 28 rue de la Source, 75016 Paris.

p.14

A propos de chaleur... un projet de loi brûlant!
     Une centrale thermique de production d'électricité, et particulièrement celle de type nucléaire fait beaucoup de chaleur (60 à 70%) et un peu d'électricité. Actuellement les rejets cumulés sur un an par les seules centrales électriques représentent 15 millions de tonnes équivalent pétrole ( MTEP ) et devraient atteindre 40 en  1985 avec l'actuel programme. A ceci il faut ajouter les rejets thermiques d'origine industrielle (raffinerie, sidérurgie etc...); certes les calories produites sont à basse température mais rappelons que plus de 30% de l'énergie actuellement utilisée en France est destinée à couvrir des besoins thermiques de température inférieure à 120°C.
     Tout le monde semble d'accord pour essayer de déterminer la meilleure façon de récupérer et valoriser ces calories mais les «idées derrière la tête» des uns et les «craintes» des autres rendent le problème très complexe. Pour certains il s'agit en effet de promouvoir les centrales nucléaires près des villes et à en utiliser l'eau chaude, pour d'autres cela n'est pas économique si cela conduit à modifier les installations. A cela s'ajoute l'attaque du secteur public.

Rappel des faits
     Fin octobre 1975 le ministre de l'industrie met en place une commission d'étude pour l'utilisation de la chaleur, dite «Commission Leroy»[1]. La composition même, très large, interdit à celle-ci de recommander des mesures spectaculaires, les intérêts contradictoires sont trop nombreux. Notons cependant que parmi ses recommandations figure l'utilisation de centrales «mixtes» (productrice d'électricité et de chaleur supérieure à 70°C ) pour les sites du Pellerin, de Bugey et de Cattenon ainsi que la poursuite des travaux sur les piles «piscines» uniquement calogène ( projet Thermos ).

     Cette commission rend ses conclusions le 10 février 1977, mais depuis décembre 1976 fonctionne à l'assemblée nationale un inter-groupe regroupant des parlementaires de la majorité et présidé par Mr. Weisenhorn. Tout ceci conduit le conseil des ministres à adopter le 30 novembre 1977 un projet de loi relatif aux réseaux de distribution de chaleur. Ce texte n'est pas pris en compte lors de la précédente législature et est de nouveau déposé par Mr. Giraud nouveau ministre
de l'industrie le 11 avril de cette année[2]. Il est alors examiné par la commission de la production et des échanges.
     En fait ce projet déplait à tout le monde et donne lieu à de multiples actions (déclaration d'EDF, action syndicale, etc...).
     En effet:
     - Il permet la dissémination d'unités nucléaires de petites tailles à but thermique car il fixe les conditions de réalisation des réseaux de chaleur;
     - Il permet de tourner la loi de nationalisation d'EDF en permettant à des producteurs privés d'électricité d'exister et de vendre à prix élevés leur production à EDF pourvu qu'ils délivrent également de la chaleur;
     - Il institue un dirigisme important dans le choix de l'énergie par le consommateur;
     Tout ceci a conduit à repousser l'examen de cette loi par le parlement à la session d'octobre.
     Affaire à suivre donc.
1. Du nom de son président, Directeur général de la Caisse des Dêpots et Consignations
2. Projet de loi numéro 15.
p.15

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