RÉSEAU SOL(ID)AIRE DES ÉNERGIES !
Débat problématique énergétique / effet de serre / climat, etc.
Effet de serre et... nucléaire

Réflexion de départ: Electricité nucléaire, la pub qui trompe (EDF France)
    Durant les mois d'été, EDF réalise de grandes campagnes de publicité sur la faiblesse des émissions de gaz à effet de serre liées à la production nucléaire d'électricité. S'il est exact que les centrales nucléaires émettent peu de gaz à effet de serre, elles contribuent en revanche puissamment et directement au réchauffement de la planète. La production d'électricité nucléaire possède en effet un rendement extrêmement médiocre. Pour que vous puissiez disposer d'un kWh chez vous, il faut en griller trois dans une centrale! Les deux kWh que vous n'utilisez pas partent dans la nature: dans ces immenses tours de refroidissement, avec leur panache de vapeur qui ornent les centrales, et dans les fleuves, dont les eaux en aval d'une centrale nucléaire sont plus chaudes de quelques degrés.
    L'électricité que nous consommons (FAUX: que nous produisons!...) représente 29 millions de tonnes équivalent pétrole (tep), d'après l'Agence internationale de l'énergie (chiffres 1994), produits à 80% grâce au nucléaire. Mais la production d'énergie des centrales nucléaires pèse, elle, 93 millions de tep (toujours d'après l'AIE). Cela veut dire que 70 millions de tep partent en chaleur dans les fleuves et dans l'atmosphère du fait du nucléaire. Soit l'équivalent de 80% des 84 millions de tonnes de pétrole que nous brûlons chaque année, ou de 45% des 159 millions de tep de gaz, pétrole, essence, électricité... consommés par l'ensemble des ménages et des entreprises. Comme contribution à la lutte contre l'échauffement de la planète, on peut faire mieux. (Source: Alternatives économiques, septembre 1996)

Réponse de la G@zette Nucléaire
(No 201/202, novembre 2002)

     Pour l'année 1999, dans le décompte AIEA de l'énergie primaire consommée mondiale, 66% des énergies fossiles émettrices de gaz carbonique ont servi au transport, chauffage, industrie pétrochimique etc. et seulement 21,7% à la production électrique. L'électronucléaire français a représenté 0,9% de l'énergie primaire consommée mondiale. Ainsi avec l'hydraulique, en supprimant les exportations d'électricité et l'autoconsommation du nucléaire, le scénario d'arrêt immédiat de 70% du nucléaire par le recours aux centrales existantes à charbon, fioul et gaz représentant 0,6% de l'énergie primaire mondiale aurait un impact négligeable sur le phénomène planétaire de l'effet de serre même avec l'hypothèse simpliste et erronée d'un réchauffement dû uniquement au gaz carbonique.