RESEAU SOL(ID)AIRE DES ENERGIES !
Débat problématique énergétique / effet de serre / climat, etc.
EFFET DE SERRE
GIEC: Veut-on vraiment lutter contre le réchauffement climatique?
http://europe.courrierinternational.com/
     Selon le rapport final du Groupe intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) rendu public vendredi 2 février à Paris, l'essentiel du réchauffement climatique est imputable aux activités humaines. La presse se demande si la communauté internationale est prête à lutter véritablement contre ce phénomène.
Le Soir (Belgique)
     "Puisse le tocsin à nouveau agité par le gratin scientifique mondial, ce vendredi à Paris, achever de convaincre les plus citoyens et décideurs d'agir", appelle l'éditorialiste Christophe Schoune. "Faut-il une gouvernance écologique pour que notre avenir ne ressemble pas très vite à celui des dinosaures ? Reposée sur la table par le président Jacques Chirac et l'Europe, l'idée de créer une organisation des Nations Unies pour l'environnement a le mérite de la cohérence et de l'efficacité (sur papier). Mais l'initiative, qui ne rassure guère les pays du Sud, a peu de chances d'aboutir à court terme, alors que la question du réchauffement appelle des réponses immédiates. Deux décennies, c'est le temps qu'il reste au paquebot humanité pour engager un changement de cap radical et transformer ses modes de production et de consommation."

Vasabladet (Finlande)
     "Le climat est un système chaotique dont il est difficile de prévoir l'évolution. Toutefois, les méthodes n'ont cessé de se perfectionner, c'est pourquoi les prévisions sont bien plus fiables qu'auparavant," explique Stig Nygard. "Selon le rapport [du GIEC], la probabilité que l'augmentation de température de ces dernières décennies soit liée aux activités humaines se monte à 95 %. (...) Pourtant, au lieu de prendre des mesures d'urgence, on considère les négociations sur les émissions comme une chance de poursuivre sur la même voie. Suivant cette tactique, le pays qui sera le dernier à abandonner les énergies fossiles sortira vainqueur. C'est la pire approche que l'on puisse adopter."

Dagens Nyheter (Suède)
     Le journal plaide en faveur d'une diminution progressive de la consommation mondiale de pétrole et mise sur le charbon et le nucléaire. "Evidemment, il faudrait économiser l'énergie, si possible sans conséquences négatives, et chercher des solutions de remplacement. Il est toutefois pratiquement impossible d'imaginer un avenir sans charbon ni nucléaire. Le 'principe de précaution' existe non seulement du côté des écologistes, mais également de celui de économistes. (...) Le besoin d'accords internationaux devient pressant, au moins en ce qui concerne la taxe mondiale sur le dioxyde de carbone et le développement d'innovations techniques. L'UE est sur la bonne voie. Et la Suède est définitivement le seul pays à avoir brisé les liens entre croissance économique et augmentation des émissions de gaz à effet de serre."

suite:
Frankfurter Allgemeine Zeitung (Allemagne)
     "Le protection du climat est une invention européenne", écrit Nikolas Busse. "Aucune autre communauté d'Etats ne s'est mobilisée aussi
rapidement et dans une aussi large mesure pour parvenir à un accord mondial sur les émissions de gaz à effet de serre. Ainsi, ce sont aujourd'hui les pays européens qui portent la responsabilité la plus lourde dans le protocole de Kyoto, le traité international pour la lutte contre le réchauffement climatique. (...) La difficulté majeure pour les Européens est de déterminer ce qui se passera après 2012. Aucun traité n'est encore prévu pour succéder au protocole de Kyoto. Lors de la dernière conférence des Nations unies sur le climat, qui s'est tenue à Nairobi en novembre 2006, les délégations n'ont pas pu s'entendre sur la date de lancement des négociations d'un nouveau traité. Les pays en développement sont les moins enclins à se laisser imposer des restrictions. (...)  C'est pourquoi la Commission européenne propose de réfléchir seule à une solution pour l'après-2012."

Les Echos (France)
     L'éditorialiste Philippe Escande rappelle que "la combustion des énergies fossiles représente près de 70% des émissions de gaz à effet de serre. Si l'on veut agir efficacement pour limiter le réchauffement de la planète, alors il faut impérativement en consommer beaucoup moins." Mais une baisse de la consommation mondiale ne peut se faire qu'en réglant le problème de "l'inégalité géographique. A quoi servirait que l'Europe parte seule au combat, hormis lui donner bonne conscience? Et refait surface la nécessité d'une gouvernance mondiale, dont le président Jacques Chirac se fait désormais le plus zélé promoteur. Son effet sera surtout psychologique. Tout dépendra, in fine, comme d'habitude, de la volonté des deux géants mondiaux, les Etats-Unis et la Chine, de s'inscrire dans le mouvement, et donc de transformer l'utopie en réalité économique durable. Certains signes montrent aujourd'hui que tout espoir n'est pas perdu et que, là-bas aussi, de nouvelles générations se font entendre."