CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE DES CONTROVERSES...

2009
mai
Areva lance le chantier de sa mine géante d'uranium au Niger
ADIT, http://www.latribune.fr/

    Le président nigérien Tandja a lancé ce lundi le chantier de la mine d'Imouraren, mine d'uranium la plus importante d'Afrique et deuxième mine au monde, qui sera exploitée par Areva.
     C'est parti! La première pierre pour la construction des infrastructures permettant d'exploiter le site uranifère d'Imouraren (nord du Niger), financé par le groupe nucléaire français Areva, a été posée ce lundi en présence du président nigérien Mamadou Tandja, du secrétaire d'Etat français à la Coopération, Alain Joyandet, et de la directrice d'Areva, Anne Lauvergeon.
     Le 5 janvier dernier, Areva avait signé avec le gouvernement du Niger une convention qui attribuait au groupe français le permis d'exploitation du gisement d'Imouraren. L'accord prévoit qu'Areva détienne 66,65% de la société créée en vue de l'exploitation du gisement, contre 33,35% pour l'Etat nigérien.
     A l'horizon 2012, le démarrage de la production du site permettra au Niger de doubler sa production actuelle et de se placer au deuxième rang mondial des pays producteurs d' uranium. Le site devrait être en mesure de produire, pendant plus de 35 ans, 5.000 tonnes d' uranium par an. Areva affirme en outre que "Imouraren fera l'objet d'un investissement initial de plus de 1,2 milliard € et engendrera près de 1.400 emplois directs."

La fin d'un bras de fer de deux ans
     Pendant de longs mois au Niger, Areva avait été l'objet d'une campagne de presse et de manifestations, et accusée d'avoir soutenu la rébellion touareg qui avait ressurgi début 2007 dans le nord du pays, précisément la zone uranifère. La tension avait atteint son paroxysme quand Dominique Pin, directeur local d'Areva et soupçonné par les autorités de financer la rébellion, avait été expulsé du pays en juillet 2007.

     Pour tenter de renouer un dialogue troubléeavec la capitale nigérienne, Paris avait dépêché de nombreux émissaires, et les tensions s'étaient peu à peu apaisées.

Une ONG part en guerre conte Areva
    "Le gisement d'Imouraren devrait voir se prolonger le scandale de l'exploitation de l'uranium nigérien!" Le collectif  "Areva ne fera pas la loi au Niger" ne décolère pas. Au contraire, il pointe du doigt ce chantier et s'interroge quant à ses conditions de mise en place sur le plan écologique, économique et du respect des populations.
     Regroupant plusieurs associations parmi lesquelles Survie, ONG spécialisée dans les relations franco-africaines, ainsi que des partis politiques et syndicats, ce collectif estime que cette exploitation "ne contribue ni au développement du pays ni à l'amélioration du niveau de vie des Nigériens" et "a des conséquences sanitaires et sociales désastreuses pour la population locale (à majorité touareg) et pour l'environnement".
     Pour appuyer sa colère, le collectif cite une étude réalisée par l'association française Criirad à Arlit, autre gisement exploité par Areva au Niger. Selon elle, les eaux y ont un "taux de contamination" élevé, "d'énormes masses de déchets radioactifs (...) sont laissées à l'air libre" et "des ferrailles contaminées sont utilisées par la population". Avant d'ajouter: "il y a fort à craindre qu'Areva s'apprête à reproduire les mêmes conditions d'exploitation à Imouraren".