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Environnement écologie

Une sixième extinction?
juin 2009
Source SOS-planete, base vivante

     Les espèces animales de notre planète seraient menacées par une sixième grande vague d'extinction, après les cinq précédentes qui ont frappé la vie sur Terre depuis les origines. Mais la grande différence avec celles-ci, c'est que pour la première fois, une espèce est directement responsable de la disparition des autres: la nôtre.
     L'expression «sixième extinction» est apparue pour la première fois lors du sommet mondial sur le développement durable de 2002 à Johannesburg. Mais c'est surtout à partir de 2004, suite au 3e congrès mondial de la nature organisé par l'UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature) à Bangkok, que la notion a été popularisée auprès du grand public.
     Si l'on parle de sixième extinction, c'est évidemment parce qu'il y en a eu cinq avant. Avec une différence fondamentale : lors des précédentes vagues de disparition massive, l'homme n'était pas soupçonné d'être le principal responsable. Et pour cause: il n'existait pas encore!

Cinq extinctions aux motifs différents
     La plus connue des grandes extinctions précédentes est celle des dinosaures à la fin du Crétacé, il y a 65 millions d'années. C'est aussi la plus récente.
     Les quatre qui l'ont précédée se sont produites:
     - à la fin de l'ordovicien, il y a 440 millions d'années: plus de la moitié des espèces marines disparaissent, à une époque où la vie n'est pas encore présente sur la terre ferme.
     - A la fin du dévonien, il y a 367 millions d'années: les espèces terrestres sont également frappées (amphibiens notamment).
     - A la fin du permien, il y a 245 millions d'années: la plus importante de toutes, car 90 % des espèces vivantes sont éliminées.
     - à la fin du trias, il y a 208 millions d'années: cette fois, ce sont principalement les espèces marines qui sont concernées.
     Ces extinctions d'espèces ne sont cependant pas les seules à s'être produites. Les zoologistes en recensent une vingtaine d'autres, d'ampleur plus ou moins importante. Mais il s'agit là des principales. Au total, ce serait ainsi 99% des espèces vivantes qui auraient été rayées du globe au fil des différentes ères.
     Concernant l'explication de ces disparitions, les spécialistes en sont réduits à des conjectures. Selon les ères, des changements climatiques, l'accentuation de l'activité volcanique ou encore la chute de météorites pourraient être impliqués.
     La bonne nouvelle, c'est qu'à chaque fois, la vie a fini par reconquérir le terrain perdu. La mauvaise, de notre point de vue, c'est que les espèces dominantes des différentes ères ont dû céder la place à des successeurs appartenant à un autre groupe zoologique. Et que la reconstitution d'une nouvelle biosphère prend un temps considérable, une dizaine de millions d'années environ.

C'est parti pour la sixième?
     Aujourd'hui, 70% des biologistes dans le monde estiment que le monde est à l'orée d'une nouvelle vague de disparition massive. Les chiffres n'ont en effet rien de rassurant: selon la liste rouge de l'UICN, 12% des espèces d'oiseaux, 23% des mammifères et 32% des amphibiens seraient ainsi menacés. L'ampleur du phénomène est plus ou moins marquée selon les zones géographiques. Ainsi, en Grande-Bretagne, c'est plus de la moitié des oiseaux qui seraient en déclin selon une étude parue dans la revue Science!
     Au total, le rythme d'extinction actuel serait non seulement entre cent et mille fois supérieur à celui qui a pu être mesuré depuis l'apparition de la vie... mais aussi dix à cent fois plus important que lors des grandes phases d'extinction précédentes. Selon le biologiste Edward Wilson, la moitié des espèces actuellement présentes sur Terre pourrait avoir disparu d'ici un siècle.
     Cet emballement s'explique de façon simple: le déclin actuel est directement corrélé à l'action de l'homme. C'est particulièrement vrai dans les forêts tropicales, dont la raréfaction ne cesse de s'accélérer et qui constituent l'un des principaux milieux touchés.
     Pourtant, l'heure n'est pas encore venue de céder au pessimisme le plus noir. Car ni les trilobites ni les dinosaures, par exemple, n'avaient conscience de la menace qui pesait sur l'ensemble du vivant à leur époque. Et ils ne disposaient donc pas non plus des moyens d'y faire face.
Source: http://environnement.doctissimo.fr/


Les 5 dernières extinctions des espèces
     Il faut d'abord constater que prise individuellement, chaque espèce animale ou végétale connaît une durée de vie moyenne de 5 à 6 millions d'années, avant de s'éteindre ou de donner naissance par mutation à de nouvelles espèces. La vie sur Terre étant riche de millions d'espèces différentes, cela revient à dire qu'une à plusieurs espèces disparaissent chaque année. de même, un nombre pratiquement égal de nouvelles espèces surgit régulièrement: bon an, mal an, la biosphère y trouve son équilibre et le nombre d'espèces reste à peu près constant, voire augmente légèrement. Si l'évolution procédait de façon continue et équilibrée, aucune transition remarquable ne devrait apparaître parmi les fossiles: au cours des âges géologiques le renouvellement progressif devrait se traduire par une fréquence stable de disparitions et d'apparitions d'espèces au fil des couches géologiques, un bruit de fond graduel et sans à-coup. Or l'analyse de la succession des fossiles montre qu'au moins 5 grands événements ont eu lieu dans l'histoire de la vie sur Terre, quand le processus s'est emballé au point de renouveler plus de la moitié des espèces de l'époque - c'est-à-dire des millions d'entre elles - en un laps de temps très court, de l'ordre de quelques dizaines de milliers d'années ou même beaucoup moins, à la limite de la résolution temporelle que nous offrent les sédiments.

     Voici les 5 plus grandes extinctions que la Terre est subie et leurs causes possibles décrites par Doug Erwin. Mais il y en a eu au total 24, selon le recensement des extinctions marines de John J. Sepkoski de l'université de Chicago, et selon ses dernières estimations, Erwin pense que:

L'événement d'Acraman, il y a 580 millions d'années.
     Dans l'édition de mai 2003 du journal de Géologie internationale, les chercheurs avancent qu'il y a 580 millions d'années l'impact d'un astéroïde, connu sous le nom d'événement d'Acraman, a joué un rôle pivot dans le bond de l'évolution. Le trou creusé par cet impact représente 4 fois la taille de Sydney. Voir Précambrien. Les paléontologues ont découvert la première extinction officiellement reconnue à la fin d'une époque appelée Ordovicien, il y a 440 millions d'années, lorsque la vie était encore cantonnée dans les mers: nombre d'espèces de trilobites, planctons et coraux ont périclité en un bref intervalle de temps, probablement moins de 500.000 ans.

suite:
     L'extinction de l'Ordovicien - Silurien, il y a 439 millions d'années, fut causée par la baisse des océans lors de la formation des glaciers, ensuite par la remontée du niveau des océans lorsque les glaciers fondèrent. Au total 25% des familles marines disparurent ainsi que 60% des espèces marines. N'oublions pas qu'à cette époque la vie n'avait pas encore quitté l'océan. on trouve une anomalie de carbone dans les sédiments des récifs coralliens traduisant un effondrement de la biosphère marine. De plus, une anomalie d'iridium se retrouve en Chine, au Canada et en Ecosse. Par contre on ne retrouve pas les spinelles (oxydes métalliques dont font partie les magnétites, mais le sens strict se sont les oxydes de magnésium et d'aluminium), les quartz choqués et les tectites (roches vitreuses expulsées des cratères d'impact). Mais 2 impacts sur 3 ont lieu en mer et depuis ces périodes, la Terre a été considérablement remaniée. Il reste aussi une interrogation qui est soulevée dans le livre de Ch. Frankel (p123): mort des dinosaures. Que s'est-il passé il y a 1,9 milliards d'années, lors du passage des cellules primitives sans noyau à des cellules avec noyau (eucaryotes)? Il s'avère que 2 impacts datent de cette période: Vredefort en Afrique du Sud (140 km, 1,97 milliards d'années) et Sudbury en Ontario (200 km et 1,85 milliards d'années).
     Tout aussi spectaculaire est la grande extinction de la fin du Dévonien, entre 370 et 360 millions d'années, quand les espèces sont à nouveau décimées, apparemment en plusieurs vagues successives. Le plancton et les écosystèmes coralliens sont le plus durement touchés, de même que trilobites, brachiopodes et poissons primitifs.
     L'extinction du Dévonien, il y a 365 millions d'années, n'a pas de cause connue. Elle fit disparaître 22% des familles marines et 57% des espèces marines. Il ajoute que nous savons peu de choses sur les organismes terrestres de cette époque. Mais les amphibiens furent concernés. On trouve aussi une anomalie de carbone (baisse de la biomasse, marqueur d'un effondrement général de la productivité des océans). Des pics d'iridium furent aussi découverts.
     Suivit une longue période de rétablissement de la biosphère marine et terrestre (diversification des amphibiens et des premiers reptiles), qui ne connut pas de bouleversements majeurs jusqu'au coup d'arrêt d'une nouvelle extinction de masse, il y a 252 millions d'années. Cette grande extinction de la fin du permien vit la disparition de toutes les espèces marines et terrestres, y compris de la grande majorité des amphibiens et des reptiles.
     L'extinction PT (Permien-Trias), il y a 252 millions d'années. Les récentes découvertes font penser que le volcanisme de Sibérie en serait la cause avec pour conséquence l'accroissement du méthane dans l'atmosphère. L'extinction PT fut la plus importante que la Terre est connue, tuant 95% de toutes les espèces et 70% des espèces terrestres telles que les plantes, les insectes et les vertébrés. Parmi les reptiles, qui venaient d'apparaître, 89 genres sur 90 disparaissent. On trouve des anomalies de carbone et d'oxygène dans les sédiments marins. Il y a disparition brutale du pollen, remplacé par des champignons qui vivent sur les détritus organiques.
     L'extinction de la fin du trias ou grande extinction du Norien, environ entre 199 et 214 millions d'années, a été probablement causée par des éruptions volcaniques créant de gigantesques flots de laves depuis la zone magmatique au centre de l'Atlantique, un événement qui déclencha l'ouverture de l'océan. Le volcanisme peut avoir apporté globalement une chaleur mortelle. Des roches, issues des éruptions, sont retrouvées aujourd'hui à l'Est des USA, à l'Est du Brésil, en Afrique du Nord et en Espagne. La mort frappa 22% des familles marines, 52% des espèces marines. La disparition des vertébrés n'est pas encore éclaircie. Mais, les indices d'impact sont nombreux. L'iridium s'y retrouve en grande quantité et les quartzs choqués sont présents. Il y a plusieurs impacts mais se détache, le cratère de Manicouagan, ci-dessous photographié en 1983 lors du vol STS 9, qui est situé au Québec et qui mesure 180 km de diamètre. C'est le plus vieil impact connu, il est âgé de 210 ± 4 millions d'années. Le bolide tombé serait l'un des morceaux d'un corps dont une partie est tombée en France à Rochechouard. De nos jours c'est devenu un réservoir hydraulique de forme annulaire. Le cratère a été usé par les glaciers et autres processus d'érosion. Le sol rocheux de la région a permis de conserver intact la structure complexe permettant aux scientifiques de mieux comprendre les structures caractéristiques rencontrées sur d'autres corps du Système solaire. En gravissant les strates de sédiments et l'échelle des temps, les paléontologues trouvent une 4e extinction notable, il y a environ 200 millions d'années, marquant la fin du trias: le bouleversement a affecté surtout le milieu marin; sur la terre ferme on compte également de nombreuses victimes chez les reptiles, dinosaures et mammifères.
     Mais c'est la 5e extinction qui fit parler le plus. Marquant la fin du crétacé, il y a 65 millions d'années, elle s'est traduite par la disparition brutale de 70 % au moins de toutes les espèces marines et terrestres: le plancton a été anéanti dans de grandes proportions, ainsi que les importants récifs de coraux et de bivalves, les élégantes bélemnites et ammonites, les poissons et les grands lézards marins qu'étaient les mosasaures et, sur la terre ferme, nombre de reptiles et de mammifères, sans compter les dinosaures et les reptiles volants dont aucune espèce ne survécut.
     L'extinction KT (crétacé-tertiaire) d'il y a 65 millions d'années a probablement été causée ou aggravée par l'impact d'un astéroïde de quelques km (10 à 20), qui a créé le cratère de Chicxulub enfoui dans la presqu'île du Yucatan au Mexique. D'autres, bien que les indices s'y opposent, pensent à un changement de climat ou à des éruptions volcaniques avec des flots de laves basaltiques comme les trapps de la péninsule du Deccan, en Inde. Ces immenses plateaux montrent des bandes sombres de leurs éruptions répétées. Les laves se sont étendues sur 500.000 km2 et sur une épaisseur de 1000 à 2000 m. Cela donne un volume de 1 million de km3. La phase éruptive dura entre 500.000 et 1 million d'années, de 66 à 64 millions d'années. Mais, dans ces laves, le taux d'iridium est très faible et d'autre part, il est impossible que du quartz choqué, retrouvé à Chicxulub, franchisse les 20.000 km qui séparent les 2 lieux. Cette extinction tua 16% des familles marines, 47% des espèces marines et 18% des vertébrés terrestres incluant les dinosaures.
http://jcboulay.free.fr/astro
Publié par Feanor

Source: http://feanor-journal.blogspot.com/


Au passage vous pouvez lire ces deux articles avec des photos puissantes sur:  http://terresacree.org/calendrier2.html#Concernant