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Environnement écologie

Acidification des océans: les coquilles des organismes marins diminuent
ADIT, mars 2009

     L'acidification des océans, provoquée par l'augmentation des rejets de CO2, provoque "clairement" une perte de calcification d'organismes marins, constate pour la première fois une étude publiée dans la revue Nature Geoscience.
     Les chercheurs ont découvert dans l'océan Austral que le poids de la coquille d'animaux marins microscopiques, des foraminifères, était en moyenne 30 à 35% plus légers que celui de ces protozoaires vivant avant l'ère industrielle et retrouvés à l'état de fossiles dans des sédiments.
     "Nous avons été capables d'établir une corrélation claire avec l'acidification des océans, mettant ce facteur en évidence par rapport à d'autres", a déclaré à l'AFP le principal auteur de l'étude, William Howard, de l'Université de Tasmanie (Australie).
     Selon lui, c'est la première fois que cette liaison a pu être faite dans la nature, alors que jusqu'à présent les scientifiques se basaient sur des expériences menées en laboratoire et des simulations.

    Les scientifiques ont en effet constaté parallèlement dans les carottes de sédiments analysées une augmentation du gaz carbonique dans l'atmosphère au cours des derniers 50.000 ans. L'absorption du CO2 par l'océan augmente l'acidité (ph) des eaux.
     Selon une étude diffusée la semaine dernière au 11e inter-congrès des sciences du Pacifique à Papeete (Polynésie française) le ph de l'eau de mer est passé dans certains océans de 8,2 avant la révolution industrielle à 8,1 aujourd'hui, et pourrait tomber à 7,9 ou 7,8 à la fin du siècle.
     "L'océan Austral nous donne une bonne indication d'un processus d'acidification qui se répandra dans tous les océans du globe", a estimé William Howard.
     Cette baisse de calcification risque d'affecter à terme la chaîne alimentaire, estime-t-il.
     Par ailleurs, le phénomène "pourrait changer le transfert de carbone de la surface des océans vers le fond, c'est-à-dire modifier le bon fonctionnement de la pompe biologique" et "tendre à réduire la capacité des océans à absorber le carbone". Or l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère est une des causes majeures du réchauffement climatique.