RÉSEAU SOL(ID)AIRE DES ÉNERGIES !
Symposium éolien-solaire 26 mai 1999, Ecole d'ingénieurs de Bienne

Le rôle de l'économie électrique en ce qui concerne les nouvelles technologies énergétiques
Anton Bucher, directeur de l'UCS
(résumé d'après les actes de la conférence)


L'énergie renouvelable représente le pilier de notre approvisionnement en électricité: 60% environ de notre production d'électricité proviennent de l'énergie renouvelable hydraulique. C'est la raison pour laquelle l'économie électrique mise en priorité sur le maintien de la compétitivité de cette forme d'énergie. Cette dernière ne sera toutefois pas épargnée par la forte pression économique qui va se faire sentir pendant la période de libéralisation.

A côté de cela, de nouvelles sources d'énergie renouvelables jouissent de la faveur du public et des milieux politiques, en particulier l'énergie solaire (photovoltaïque) et l'énergie éolienne. Elles représentent des sources d'énergie compatibles avec les impératifs de l'environnement et offrant un potentiel à long terme. Avec 0,02% - dont 3/4 issus de l'énergie solaire et 1/4 de l'énergie éolienne -, ces précieuses sources d'énergie jouent encore un rôle minime dans notre approvisionnement. De plus, leur prix, en particulier pour ce qui est du photovoltaïque, est encore très élevé. Un approvisionnement en électricité onéreux n'est toutefois pas compatible avec l'ouverture prochaine du marché de l'électricité, qui devrait engendrer une diminution des coûts pour la clientèle.

Mais dès lors qu'il est question de financer les coûts supplémentaires liés à ces nouvelles technologies, la plupart des clients sont plus réticents. Une fraction d'entre eux seulement se dit prête à payer les frais additionnels qu'engendreraient les nouvelles énergies renouvelables. Nous nous trouvons à l'évidence devant un dilemme: faut-il promouvoir les nouvelles formes d'énergie sur une base facultative et mettre les coûts qui en résultent à la charge du client ou intervenir sur le terrain politique et introduire des impôts énergétiques, des subventions etc.? Le peuple doit pouvoir se prononcer sur cette question. L'UCS est sceptique face aux différents modèles de subventions proposés.

Le problème avec les nouvelles énergies renouvelables est bien souvent que leur production est très irrégulière, alors que le public attend un approvisionnement régulier. Les installations photovoltaïques par exemple ne peuvent fournir à pleine charge que pour près de 1000 heures d'électricité par année, qui elle en compte 8760. L'exploitation des nouvelles énergies renouvelables ne sera donc judicieuse que si elle est associée à d'autres techniques d'exploitation, permettant ainsi de couvrir la demande de manière permanente. La percée de l'énergie solaire est un défi économique et technique qui appelle une solution internationale. Avant de l'exploiter sur une large échelle, il faudra encore en améliorer le rendement et en abaisser le prix en l'intégrant par exemple dans les bâtiments.

Les milieux de l'électricité sont donc favorables à deux orientations: