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Italie: Réchauffement climatique: l'effet urbain l'emporterait sur l'effet de serre
(ADIT juillet 2006)

    La diminution progressive de la végétation dans les centres villes et les politiques urbanistiques inadaptées ont provoqué des pointes de température dangereuses pour la santé humaine. La gestion urbaine pour le bien-être du citoyen sera au centre d'une conférence qui aura lieu à Ferrare et sera organisée par le CNR.
    Si la température a augmenté entre 0.5 et 0.6°C en moyenne en un siècle, dans de nombreux grands centres urbains l'augmentation a été beaucoup plus forte. Par exemple, la ville de Milan a connu en 218 ans une augmentation totale de la température de l'air de 2,54°C pour les températures maximales et de 0,88°C pour les minimales.
    Ceci n'est pas sans conséquences, et la vague de chaleur de 2003 en est l'exemple, car elle a provoqué la mort de 35.000 personnes en Europe occidentale, dont près de 4.000 italiens.
    Les études concernant les effets de l'architecture, de l'urbanisme, des matériaux et de l'aménagement du territoire sur le bien-être des citoyens, étaient au centre de la conférence de Ferrare du 17 juin 2006.
    "Tandis que le thème du réchauffement global, souligne Federico Margelli, chercheur à l'Institut des sciences de l'atmosphère et du climat (ISAC) du CNR de Bologne, a un vaste écho dans le monde scientifique et sur les moyens d'information, le débat sur la "couche limite" (la couche atmosphérique se situant de 10 à 2000 mètres au-dessus du sol) due à l'urbanisation a rarement lieu". 
Le principal facteur qui détermine les caractéristiques de la couche limite est le bilan énergétique de surface, qui dans le cadre urbain est conditionné par les caractéristiques de réflexion et d'absorption de l'énergie solaire par les matériaux utilises, par la structure de la ville et par l'activité humaine.
    Dans le cas de végétation spontanée ou cultivée, l'albedo, fraction de la radiation solaire réfléchie vers l'espace, est de l'ordre de 20 à 30%, tandis qu'en ville la moyenne est plus basse, descendant jusqu'à des valeurs proches de 5% dans le cas de surfaces goudronnées. "En d'autres termes - poursuit le chercheur - la superficie urbaine absorbe plus d'énergie solaire que les aires rurales. De plus, la ville même est source de production d'énergie, qui s'ajoute à celle de la radiation solaire incidente, à cause de l'activité humaine principalement liée au reéhauffement, ou plus généralement à cause de la climatisation des bâtiments et des transports. Ainsi, la ville est plus riche en énergie que la campagne."
    La conférence de Ferrare est issue de la formation d'un groupe de travail coordonné par l'Institut de Biométeorologie (IBIMET) du CNR de Bologne et composée de différents centres de recherche publics et privés, universités et entreprises, réunis à l'occasion de la présentation du projet européen EAT- Human Environnement from Architectural Technology, actuellement en phase d'évaluation par la Commission européenne. Le projet, à travers une étude multidisciplinaire, a pour objectif d'analyser comment l'aménagement urbain et son architecture influencent le micro-climat urbain afin d'obtenir un instrument de planification urbanistique et d'évaluation des solutions permettant un meilleur confort pour ses habitants.
Sources: http://www.cnr.it, 16/06/2006

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