CONTROVERSES NUCLEAIRES !
ACTUALITE INTERNATIONALE
2006
mai
* Communiqué CRIIRAD - Mercredi 31 mai 2006, Dossier TCHERNOBYL:
Le professeur Pellerin doit enfin s'expliquer devant la Justice!
* Source AMBASSADE DE LA REPUBLIQUE DE BELARUS EN FRANCE: La construction du site de stockage des déchets radioactifs par la Lituanie; à la veille du 5 juin, Journée mondiale de l'environnement, le Bélarus fait face a une menace potentielle d'une catastrophe écologique
* Source Courriel-hebdo d'Agir pour l'Environnement [n°174] Pétition en ligne: Non au Pôle Nucléaire de Bourgogne! Date limite de participation: 15 juin
* Sources ADIT: Espagne, l'Espagne ferme sa première centrale nucléaire:
    La centrale nucléaire de José Cabrera, à Almocinad de Zorita, près de Guadalajara, dans le centre de l'Espagne, a définitivement arrêté sa production hier sur décision du gouvernement. Mise en service, il y a 38 ans, il s'agissait du plus ancien des sept réacteurs nucléaires encore en activité. Sa remplaçante devrait être une centrale électrique classique à cycle combiné, dotée de deux groupes de 400 mégawatts et se révèlant au passage cinq fois plus puissante.
    Le nucléaire représente plus de 20% de la production électrique nationale, et un débat s'organise actuellement dans le pays, pour connaître la vrai place du nucléaire dans le paysage économique et politique espagnol
     ** La France pourrait sortir du nucléaire d'ici 2040! (Source ADIT)
     ** EDF souhaite construire et exploiter des centrales nucléaires en Chine
     ** Gestion des déchets nucléaires: un projet de loi sans démocratie participative:
http://www.actualites-news-environnement.com/
20060525-gestion-dechets-nucleaires-loi.php
    L'Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l'Ouest (ACRO) et le Groupement de Scientifiques pour l'Information sur l'Energie Nucléaire (GSIEN) critiquent le projet de loi, en discussion au Sénat, sur les déchets nucléaires. Pour ACRO et GSIEN, la gestion des déchets nucléaires en France ou comment «le gouvernement enterre la démocratie participative
    Selon les deux mouvements, «le projet de loi actuellement en discussion semble ignorer le débat public qui vient d'avoir lieu. Il prolonge de dix ans les trois axes de recherche de la loi précédente de 1991. Mais il impose que l'autorisation de stockage en couches géologiques profondes puisse être instruite d'ici 2015, ce qui transforme de facto le laboratoire de recherche de Bure en futur centre de stockage, par une simple décision du Conseil d'Etat. Si un débat public a été introduit par les députés avant de prendre une décision définitive, cela n'engage à rien, au vu du mépris des autorités envers les résultats d'une telle procédure

Gestion des déchets nucléaires un projet de loi sans démocratie participative
    Les deux mouvements assurent penser que «les efforts de recherche sur l'axe séparation-transmutation sont trop onéreux par rapport aux espoirs potentiels de cette solution. Comment justifier l'exposition des travailleurs du nucléaire et les populations du présent siècle à un détriment certain sans protéger pour autant les populations futures dans 100.000 à des millions d'années?» En effet, selon elles, «la CNE considère, dans son dernier rapport, que finalement la séparation-transmutation répond au principe de précaution de la charte de l'environnement plutôt qu'à la recherche d'une diminution du risque réel dû à la présence en profondeur des déchets.» Et d'affirmer «surtout, cette voie nécessite de prendre pour option de continuer le nucléaire sans prendre la mesure sur la quantité de déchets qui en résultera
    Pour elles, «si nous saluons la création d'un plan national de gestion des matières et déchets radioactifs, nous déplorons les orientations imposées par la loi: ni le traitement, ni le conditionnement des combustibles usés ne réduisent la quantité de déchets radioactifs. Généraliser le traitement est absurde car le plutonium s'accumule actuellement «sur les étagères», comme presque la totalité de l'uranium de retraitement. Par ailleurs, la vitrification en fin de procédé est irréversible dans le sens où elle interdit toute reprise ultérieure des verres. Ce choix technologique est en contradiction avec la continuation des recherches sur la séparation-transmutation.

Il est prématuré de faire du stockage en couches géologiques profondes la solution pour les déchets ne pouvant être stockés en surface. Dans son dernier rapport, la Commission Nationale d'Evaluation précise que « les conditions d'une éventuelle décision finale de réalisation d'un stockage [souterrain] ne sont pas encore réunies.» Par ailleurs, le débat national sur les déchets a montré un fort rejet de cette solution par la population et avait conclu à la nécessité de la réalisation d'un «prototype d'entreposage pérennisé» pouvant éventuellement servir d'alternative. Cette voie est ignorée par ce projet de loi. »
    Elles disent penser que la loi sur la gestion des déchets nucléaires devrait plutôt «fixer des objectifs à atteindre à ce plan, et non des moyens, afin de ne pas trop restreindre les choix. Surtout, ces plans successifs devraient faire l'objet d'une véritable concertation publique imposée par la loi comme s'y est engagée la France en ratifiant la convention d'Aarhus
    Elles saluent aussi le fait que le stockage en France de déchets nucléaires étrangers «soit toujours interdit, même si nous espérons que le stockage à l'étranger de déchets français le soit aussi. Malheureusement, la pratique depuis 1991 n'est pas satisfaisante et il conviendrait d'être plus précis. La définition de « déchets radioactifs [qui] sont des substances radioactives pour lesquelles aucune utilisation ultérieure n'est prévue ou envisagée» est trop restrictive et ouvre la porte à de nombreux abus. En effet, sous prétexte que certaines matières sont hypothétiquement recyclables, elles ne sont pas considérées comme déchets, même si dans les faits, elles ne sont pas recyclées et ne le seront jamais. C'est le cas en particulier d'une partie du plutonium et de l'uranium extrait dans les usines de retraitement, ou de l'uranium appauvri. »
    ACRO et GSIEN proposent «plutôt de définir comme déchet radioactif, toute matière radioactive non utilisée dans un délai à fixer et de considérer, les déchets ultimes, les déchets potentiellement valorisables et les matières valorisées.»
    Selon elles, «le public est le grand oublié de ce projet de loi. Certes, la Commission Nationale d'Evaluation a constitué un énorme progrès, et nous saluons l'extension de ses compétences à tous les déchets. La création d'une commission nationale d'évaluation du financement est aussi une bonne initiative si ses rapports sont rendus publics, ce qui n'est pas imposé par le projet de loi actuel. Nous regrettons cependant qu'aucune structure ne permette de prendre en compte l'avis de la population. Nous soutenons donc l'initiative de l'ANCLI de créer une commission nationale permanente et pluraliste de débat qui devrait être inscrite dans la loi. Quant à la Commission Locale d'Information et de Suivi de Bure, nous demandons que la loi s'appuie sur sa motion concernant son fonctionnement
     ** Greenpeace dénonce des fuites radioactives sur deux sites français
     ** photo de la démolition des tours de refroidissement d'une centrale nucléaire d'Oregon! (USA)
* Source GSIEN/Gazette Nucléaire/Réseau Sortir du nucléaire: LES DERNIERS DEVELOPPEMENTS DU SECRET DEFENSE

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