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G@zette N°217/218


    Au sujet de "pressions", voir dans l'hebdomadaire néerlandophone KNACK (www.knack.be), une interview du Dr. Keith Baverstock sur les pressions politiques au sein de l' OMS, notamment au sujet de l'uranium appauvri...
Résumé personnel...

     Le Dr. Keith Baverstock a mené pendant 11 ans le service de radioprotection du bureau européen de l'organisation mondiale de la santé (WHO). Depuis sa retraite, il émet une critique aiguë sur la politique de l'OMS (WHO) et sa censure interne.
     Aussi longtemps que Keith Baverstock était à la tête du service de radioprotection, il n'a pas pu parler librement. Maintenant qu'il est avec la retraite, il condamne ouvertement la politisation de l'organisation mondiale de la santé (WHO) qui peut avoir selon lui des conséquences fâcheuses pour la Santé Publique. Auprès de l'agence fédérale belge pour le contrôle nucléaire, Baverstock jouit de la réputation d'un scientifique capable et intègre qui s'est opposé en fin de carrière avec l'OMS.

Que pousse un scientifique à s'opposer si intensément à la politique de la WHO ?
     KEITH BAVERSTOCK: Auprès de la WHO j'ai eu une dispute fondamentale au sujet de la politisation des questions de santé (...). Ce n'est pas la science mais la politique qui définit les positions de la WHO . Par opposition à ce qui dit de la WHO d'elle-même, sa politique n'a souvent pas été basée sur les preuves que la science donne.

Un exemple?
     BAVERSTOCK: J'ai été spécialisé dans les effets sur la santé du rayonnement ionisant. J'ai étudié par exemple les conséquences de la catastrophe dans Tchernobyl. Qu'est-ce que apparaît ? Qu' après la catastrophe nucléaire, les enfants risquent un cancer de la glande thyroïde, par l'iode radioactif dégagé. Nous avons étudié comment nous pouvions agir préventivement à l'avenir.

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     BAVERSTOCK: Pendant trois ans l'agence de l'ONU pour l'énergie nucléaire (IAEA) a essayé d'empêcher l'OMS de prendre en compte un seuil de rayonnement beaucoup plus bas pour les enfants, même lors d'une catastrophe nucléaire, les risques de cancer étant plus grands. Aussi, le ministère français de la Santé Publique s'est opposé lourdement à notre proposition.
     Un seuil de rayonnement bas pour les enfants signifie que doivent être stockés dans un plus grand rayon autour d'une centrale nucléaire des stocks comprimés d'iode préventifs. Ce qui rend la prévention beaucoup plus chère. Le seuil de rayonnement bas pour les enfants a été accepté finalement par la WHO pourtant, entre autres grâce à l'intervention du Dr. Patrick Smeesters de l'agence fédérale belge pour le contrôle nucléaire.

Avez-vous aussi vécu d'autres dossiers dans lesquels la WHO a combattu les conseils de ses propres experts?
     BAVERSTOCK : J'ai été particulièrement mécontent de l'avis de l'OMS sur les effets possible sur la santé d'une contamination interne par de l'uranium appauvri.

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