Sélection d'éditoriaux de Christian Jacques
No 360, mars 2003
La Paix menacée
Quand vous lirez ces lignes le monde sera peut-être entré en guerre. Plutôt que de m'en répandre, j'ai préféré laisser parler d'autres, qui, par l'histoire, leur situation ou leur rang ont mérité d'une certaine célébrité, d'où ces:
CITATIONS:
"Les dieux de cendre et de sang, de mort et de fers croisés, les dieux de la compétition, de la rivalité, de la domination et de la guerre, qui peut nous obliger à les honorer?"
(Christiane Singer, in "Inventons la Paix").
"La divergeance d'opinion entre Européens et Américains s'explique davantage par l'exaltation irresponsable des idéologues de l'administration Bush, fascinés par l'aventure militaire et la puissance et incapables d'imaginer ce que la guerre signifie pour les victimes"
(William Pfaff,  in International Herald Tribune).
"Le pépé de Georges W Bush, Prescot Bush, fricotait avec l'Union Banking Corporation, appartenent à des industriels nazis, lesquels planquèrent leur sous dans la banque du susdit pépé"
(Mike contre-attaque! Bienvenue aux Etats stupides d'Amérique! Editions la Découverte).
"Blair n'est pas le caniche mais le pitbull de Bush. Voilà le rôle que la Grande-Bretagne s'est donné à elle-même."
(Noam Chomsky, linguiste et intellectuel américain).
"La France a tort de se prononcer contre tout recours à la force en Itak, car elle risque de se retrouver hors jeu et d'être exclue d'une opération militaire, mais aussi des perspectives commerciales et pétrolières dans un Irak reconstruit"
(Luc de Barochez, le Figaro)
"Une guerre en Irak serrait une très bonne chose pour la reprise de l'économie mondiale"
(Shimon Peres, lors du sommet de Davos).
"Après la signature d'un traité d'allégeance de 8 chefs d'Etats de gouvernements européens (partant, contre la France), que retse-t-il de l'Europe politique? Rien!"
(J.-P.K. in Marianne du 3/2/03).
"PATRIOTISME - RELIGION"
(seuls mots gravés sur la façade de l'Université de Lubbock (Texas).
"De nouvelles armes nucléaires antibunkers (mini-nuke) pourraient être expérimentées par l'armée de l'air américaine"
(Los Angeles Times).
"Vous sauvez votre honte, mais vous tuez votre gloire."
(Victor Hugo, à propos de la condamnation à mort, aux USA, d'un abolitionniste blanc)
"Pour conserver la paix, nous avons besoin d'une armée forte."
(Discours de Bismack, au Reichstadt, en 1887).
"Celui qui ne hurle pas la vérité se fait complice des faussaires."
(Charles Péguy).
"La désinformation constitue, depuis toujours, l'arme fatale pour préparer l'opinion publique aux conflits à venir"
(Thomas Vailières, in Marianne).
"Talibanques, c'est ainsi que les Nigérians appellent les grandes banques créancières et "Mollah dollar", le dollar qui les terrorise"
(Jean Ziegler).
Et, évoquant De Gaulle "Le pygmée qui lui succède (...) travesti en une Jeanne d'Arc au crâne dégarni, a transformé la France en abject proxénète de Saddam. Comme dans l'histoire du rat qui essaie de rugir"
(Christopher Hictchens, in le Wall Street Journal)
Et, encore ceci: "M'accusera-t-on d'avoir trop aimé la guerre? Mais les historiens montreront plus tard qu'en réalité j'ai été
toujours attaqué
."
(Napoléon).
Mieux encore:  "Nous sommes dans une guerre que nous n'avons pas voulu" et " La cause qui nous tient à coeur: c'est celle de la justice, de la prospérité, du progrès et de la paix de la communauté humaine tout entière."
(...Adolf Hitler)
No 359, février 2003
Tuer pour le pétrole.
    Voulons-nous une guerre pour le pétrole ou une paix par le soleil; une danse de mort pour un liquide puant et polluant, ou une stratégie solaire durable ? Le monde s'engagera-t-il dans la voie trompeuse américaine, bardée d'extorsions, de guerres et de morts (ciblées !) pour un liquide en voie de disparition? Et si quelques êtres sensés, raisonnables, logiques en fait, ouvraient, grâce au solaire, la porte à une cohabitation pacifique... La terreur mondiale ne peut elle être combattue que par une exédition sangiante "à la Bush" ? Des efforts ciblés pour une justice globale et contre la pauvreté et la faim ne seraient-ils pas plus efficaces? C'est un fait, la dépendance du monde (riche surtout), envers le pétrole, le charbon et le gaz naturel crée la terreur et les guerres. L'économie est devenue une "économie des morts" dont les drogues sont, outre les religions prétextess, l'atome et les matières fossiles. Les compagnies pétrolières ou nucléaires sont devenues des états dans l'Etat. Tout cela pour assurer, pour quelques décennies seulement (même nos enfants n'y auront plus droit), un approvisionnement que le soleil peut assurer pour toujours.. Ce soleil, personne ne pourra se le disputer ou l'occulter, surtout pas le facturer. Le soleil, c'est 15.000 fois plus d'énergie que le monde en à besoin. Si comme disait Rockefeller, le pétrole c'est "les larmes du diable", ce soleil est, sans conteste, un cadeau du ciel. L'humanité fait face à un dilemme: ou le monde supprime les énergies d'aujourd'hui - préservant la paix et l'avenir de ses enfants- ou les énergies d'aujourd'hui... tueront le monde. Tous nos élus feraient bien d'y songer. Il y va de leur responsabilité.
(C.J.).
No 351 mai 2002
    La science triomphe des lois. Cest ainsi! L'homme était, jadis, en un temps pas si lointain, le maître du monde. Le flic, flanqué des ses courtisans célèbres, l'industrie et le commerce, sans oublier les banques qui en sont la "conscience", a pris sa place. Derrière, discrète, car souvent "universitaire", lisez, sans conscience, la recherche, quelque peu anonyme, nourrie des deniers des gouvernements, eux aussi, et pour cause, sans conscience, sans perspective d'avenir -pour preuve, ils "tombent"- dirige les faites et gestes du flic et de ceux qui le manient. C'est pour notre bien à tous, pour que nous vivions plus heureux, que nous fassions et "profitions" mieux que ceux qui sont sous terre, dit-on...
    Et on va cloner, que dis-je? "On" clone déjà. Disparue l'éthique, disparue la conscience. La seule course au profit, à être devant l'autre, pour être exclusif, motive les chercheurs. Quoi chercher, dans quelle direction, pour quel motif? Qu'importe, pourvu que "Ca" se vende. Au besoin, toujours même, on trouvera des arguments pour ce faire. Débat public, vous voulez rire. Demande-t-on à la fleur pourquoi elle devient fruit? Demande-t-on au consommateur pourquoi il achète ceci ou cela, avec des additifs, des améliorants, améliorant tellement qu'il ne sait plus ce qu'il mange.
    Progrès, est le mot (du latin processus = action d'avancer; mais avancer vers quoi? Vers l'autodestruction de rhumnnité?). Progrès de la bombe atomique? Celle-ci, qui nous attend, nous aussi, tant ses frontières sont diaphanes, est issue des experts, de la science, des gouvernements qui n'ont pas vu plus loin que le bout de leur nez (lisez1que les cordons de leur bourse). Juges et partie qu'ils sont, ces mafieux, si officiels et tolérés par nous tous.. le GSM est in-dis-pen-sa-ble. Bien fou qui n'en a point. Les OGM ne visent qu'à supprimer la faim dans le monde. Clonons donc. Après les moutons, d'autres bêlants, des humains qui n'ont qu'à acheter, c. à. d. s'adapter à la technique et non le contraire. Développement, dit-on, développement de la folie, avec et via la vitesse, vers le big bang?
No 341 mai 2001
    Cette simple phrase, de Günther Anders, de son vrai nom Stern, est de 1977. Je la fais mienne, ce qui explique l'obstination que j'ai à poursuivre mon action: "S'il existe la moindre chance, aussi infime soit-elle, de pouvoir contribuer à quelque chose en intervenant dans cette situation épouvantable où nous nous sommes mis, alors il faut le faire"
No 340 avril 2001
    «Voici vingt siècles que des hommes ont aperçu clairement que la dignité humaine était la seule valeur authentique et nous en sommes encore, au sein de cette civislisation qui n'existe qu'en se nourrissant de cette certitude morale, à la voir piétinée chaque jour dans la personne de millions d'hommes, de femmes, d'enfants.»
«Bien plus, parce qu'une crise de croissance de la société humaine met en question quelques biens matériels, certains se sentent prêts à humilier et à égorger leurs frères pour sauver les valeurs d'utilité ou d'agrément dont ils sont petit à petit devenus les esclaves»
(Homo, revue de la libre pensée, 19...38)
(Merci aux AML de La Hulpe)
No 335 octobre 2000
    (...) Méditez cette phrase de Hans-Joachim Schellnhuber (Directeur de l'Institut de Recherches des Impacts Climatiques de Potsdam): «Les cheikhs de l'or noir d'aujourd'hui pourraient être les cheikhs du solaire de demain»
No 332 août 2000
    «Laissez dire, laissez-vous blâmer, condamner, laissez-vous pendre, mais publiez votre pensée. Ce n'est pas un droit, c'est un devoir, car si votre pensée est bonne, on en profite; mauvaise, on la corrige et l'on en profite encore» (Paul-Louis Courier, 1772-1825).
No 316 février 1999
    Que pourrais-je écrire qui ne soit, ni polémique, ni critique, ni coup de coeur, ni coup de gueule? Qui se fonde bien dans le moule, qui soit bien neutre, bien mou, bien consensuel, bien suisse (belge, ici, s'entend)? Que pourrais-je écrire qui ne soit ni contre, ni pour, mais bien au contraire? Qui soit bien plat, bien fade, qui ne choquerait pas les consciences et n 'entrerait pas dans la mémoire, qui soit vite écrit, vite oublié, dont il ne reste que du vent? Que pourrais-je écrire qui ne déplaise à personne, mais qui n 'enthousiasmerait personne non plus? Que pourrais-je écrire de, ni noir, ni blanc, ni colorié, ni bariolé, juste du gris pour que ça passe partout? Pour ne pas prendre de risques, pas prendre de claques ni de bravos? L 'ennui, l'ennui? Plutôt ne plus écrire!

Je vois ce que je pourrais écrire. Cette citation de Montaigne. Elle m'a fait marrer car elle a trait aux grands (?) de ce monde:

«Aussi haut que l'on soit assis, on est toujours assis sur son cul»

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