La G@zette Nucléaire sur le Net!  
G@zette N°217/218

CNW (Canada)
26/08/04
La gestion du combustible nucléaire irradié: les citoyens se prononcent
 

     OTTAWA, le 26 août /CNW/
     Les Canadiens tiennent à jouer un rôle dans la décision concernant ce qu'il faut faire du combustible nucléaire irradié au pays. Ils sont préoccupés par la sécurité de la population et ils veulent agir dès maintenant pour protéger la génération actuelle et les générations futures. Plus important encore, ils ont identifié des valeurs fondamentales pour orienter les décisions futures à prendre.
     Ces conclusions et d'autres provenant de dialogues délibératifs avec des Canadiens sont présentées dans Action responsable - Dialogue entre citoyens sur la gestion à long terme du combustible nucléaire irradié, un rapport analytique préparé par Judy Watling, Judith Maxwell, Nandini Saxena et Suzanne Taschereau des Réseaux canadiens de recherche en politiques publiques (RCRPP), qui est publié aujourd'hui.
     Les dialogues furent organisés par les RCRPP au nom de la Société de gestion des déchets nucléaires (SGDN). Cet organisme à but non lucratif fut mis sur pied par l'industrie nucléaire à la demande du gouvernement fédéral pour le conseiller sur les choix en matière de gestion à long terme du combustible nucléaire irradié. Les dialogues forment un élément clé du processus de mobilisation de la SGDN qui met en cause des spécialistes, des intervenants et le grand public.
     Les 22 réacteurs nucléaires commerciaux du Canada produisent 13% de notre électricité. Pendant leur durée de vie anticipée, ces réacteurs devraient produire 3,6 millions de grappes de combustible nucléaire irradié.
     A l'heure actuelle, ces grappes sont entreposées de façon sécuritaire dans des installations autorisées sur les sites des centrales nucléaires. Le combustible irradié demeure dangereux pendant une très longue période de temps. A l'instar des autres pays qui utilisent le nucléaire, le Canada est à la recherche d'une méthode acceptable pour l'entreposer à long terme. Selon la SGDN, ce choix doit être «socialement acceptable, techniquement sain, respectueux de l'environnement et économiquement réalisable».
     «La participation des citoyens est essentielle», de souligner Elizabeth Dowdeswell, présidente de la SGDN. «Des politiques publiques efficaces doivent être conçues en s'appuyant sur une compréhension de ce que les Canadiens jugent véritablement important. A cette fin, il nous faut des délibérations et un dialogue sérieux».
     Un échantillon représentatif de 462 Canadiens a participé à des séances de dialogue qui se sont déroulées dans 12 villes à la grandeur du pays, dans les deux langues officielles. Des citoyens de tous les horizons ont sacrifié un samedi ou un dimanche pour examiner les principes qui devraient orienter les décisions concernant le combustible nucléaire irradié à long terme (voir les fiches documentaires du dialogue). «Les dialogues entre citoyens ne visent pas à supplanter les conseils des spécialistes», de souligner Judith Maxwell, présidente des RCRPP. «Ces dialogues nous indiquent quelles sont les valeurs qui, selon les citoyens, devraient régir nos décisions concernant le combustible nucléaire irradié».
     Ces valeurs sont les suivantes:
     - Responsabilité - assumer nos responsabilités et régler les problèmes que nous créons.
     - Adaptabilité - mettre en valeur et appliquer les nouvelles connaissances à mesure qu'elles voient le jour.
     - Intendance - notre devoir d'utiliser les ressources avec soin et de préserver l'intégrité de l'héritage laissé aux générations futures.
     - Responsabilisation et transparence - afin de rétablir un climat de confiance.
     - Le savoir - un bien public pour parvenir à de meilleures décisions aujourd'hui et dans l'avenir.
     - Conclusion - nous avons tous un rôle à jouer.
     «Les trois premières valeurs sont inspirées par la question de savoir comment les droits et les responsabilités devraient être répartis entre les générations», d'indiquer Maxwell. «Les trois demières visent à déterminer comment les décisions se prennent et par qui elles devraient être prises.
     Les valeurs ne s'excluent pas mutuellement et, souvent, elles se renforcent réciproquement».
     Les citoyens entendent prendre leurs responsabilités et agir dès maintenant concernant les déchets créés pour générer l'électricité qu'ils ont utilisée. Mais ils veulent aussi qu'il soit possible pour les générations futures de revoir les choix faits aujourd'hui à la lumière des nouvelles connaissances et des nouvelles technologies.
     Les citoyens ont préconisé une stratégie holistique permettant de relever le défi que pose la gestion du combustible nucléaire irradié. Ils ont appuyé des initiatives visant à conserver l'énergie, exploiter des sources d'énergie de rermplacement et évaluer pleinement les coûts et les avantages de tous les types d'énergie.
suite:
     Ils tiennent à s'assurer qu'ils recevront l'information dont  ils ont besoin pour contribuer à orienter les décisions concernant la gestion à long terme du combustible nucléaire irradié. Ils veulent qu'un organisme indépendant, constitué de spécialistes et de représentants des citoyens, ait la responsabilité de voir à ce que l'information soit diffusée et que les gouvernements et l'industrie fassent leur part.
     «Ce qui importe peut-être davantage, les participants ont fortement appuyé la stratégie de mobilisation de la SGDN et ils la considèrent comme un modèle pour la prise de décisions à l'avenir», d'ajouter Maxwell.
     «Nous avons écouté et appris», d'indiquer Dowdeswell. «Les citoyens se sont livrés à des réflexions profondes. Les valeurs qu'ils ont exprimées contribueront à guider la SGDN dans ses travaux ultérieurs et elles se refléteront dans nos recommandations finales pour la gestion à long terme du combustible nucléaire irradié».
     La SGDN s'est engagée à recommander une solution de gestion des déchets nucléaires qui soit socialernent acceptable, écologiquement responsable, techniquement sûre et économiquement viable. La Société doit terminer son étude et présenter sa recommandation au gouvernement du Canada d'ici novembre 2005.
     En tant qu'institut national de recherche à but non lucratif, les RCRPP ont pour mission de créer des connaissances et d'alimenter le débat public sur des questions économiques et sociales d'une importance déterminante pour le bien-être des Canadiens, afin de contribuer à l'édification d'une société plus humanitaire, plus juste et plus prospère.
     Pour télécharger sans frais un exemplaire du rapport, visitez la page d'accueil des RCRPP: http://www.rcrpp.org, ou le site Web de la SGDN: http://www.nwmo.ca.
     Un service hebdomadaire gratuit de messages par courrier électronique, e-network, vous permet d'obtenir de courtes mises àjour sur les projets de recherche ou les activités des RCRPP. Pour s'abonner, il suffit de visiter le site: http://www.e-network.ca

DOCUMENT D'INFORMATION

     La SGDN
     La Société de gestion des déchets nucléaires a été créée par les producteurs d'énergie nucléaire du Canada à la suite de l'adoption de la Loi sur les déchets de combustible nucléaire en 2002. La Société a pour mission de recommander au gouvernement du Canada, après étude, une solution pour assurer la gestion à long terme du combustible nucléaire irradié. Elle doit soumettre l'exposé de ses propositions de gestion d'ici novembre 2005.
     Société indépendante et sans but lucratif, la SGDN se compose d'un petit groupe de professionnels et de personnel de soutien oeuvrant sous la direction de la présidente de la SGDN, Mme Elizabeth Dowdeswell, une administratrice hors pair qui a fait ses preuves dans le domaine des affaires gouvernementales et internationales et dans celui de l'éducation. Mentor de la Fondation Pierre Elliot Trudeau, Mme Dowdeswell a été directrice générale du Programme des Nations Unies pour l'environnement ainsi que sous-ministre adjointe d'Environnement Canada.
     La SGDN peut compter sur les compétences d'un Conseil consultatif indépendant, présidé par M. David Crombie, président et chef de la direction de L'Institut urbain du Canada. Garant de l'intérêt public, le Conseil consultatif fera part de ses observations par écrit sur l'exposé des propositions de gestion de la SGDN et ces observations seront rendues pubhques.
     La SGDN s'est engagée à élaborer, de concert avec les Canadiens et les Canadiennes, une solution de gestion à long terme du combustible nucléaire irradié qui soit socialement acceptable, écologiquement responsable, techniquement sûre et économiquement viable. A cette fin, la SGDN a conçu un plan d'étude itératif qui invite les citoyens à façonner l'orientation du processus décisionnel et à participer à l'élaboration de la recommandation.
     La SGDN a publié son premier document de discussion Posons-nous les bonnes questions? en novembre 2003.
     L'enjeu
     Le Canada compte 22 réacteurs nucléaires qui produisent de l'électricité en Ontario, au Québec et au Nouveau Bnunswick. Ces réacteurs devraient produire au cours de leur durée de vie prévue 3,6 millions de grappes de combustible irradié, lesquelles présentent un danger pour les êtres humains et l'environnement pendant une très longue période de temps. 
p.19

     Actuellement, ces grappes sont entreposées de façon sécuritaire dans des installations autorisées sur les sites même des centrales nucléaires dans des installationsprovisoires autorisées et réglementées. par la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Par ailleurs, la production d'isotopes à des fins médicales ou derecherche et d'expérimentation constitue une autre source de combustible irradié. A l'instar de la plupart des autres pays qui produisent de l'énergie nucléaire, le Canada n'a pas encore adopté de solution pour assurer la gestion à long terme de son combustible nucléaire irradié.
     L'étude
     Le dialogue national avec la population organisé par les
 RCRPP est une composante importante de l'engagement de la SGDN avec le grand public, les intervenants et les experts. Les autres activités comprennent des discussions avec les résidents des collectivités où se trouvent des installations nucléaires alin de tirer des enseignements de leur expérience unique avec l'énergie nucléaire; un processus de discussion et de consultation élaboré par des organismes autochtones et soutenu par la SGDN; des séances de discussion à l'échelle régionale et nationale avec des intervenants et d'autres personnes intéressées par les questions de politique publique; un exercice d'élaboration de scénarios visant à imaginer différents futurs; un sondage d'opinion publique et un certain nombre de discussions structurées pour examiner les enjeux clés de façon approfondie.
     Des experts ont été invités à faire part de leurs observations dans le cadre d'ateliers organisés par la SGDN ou en son nom. La SGDN a en outre commandé plus de 50 documents de fond à des spécialistes pour bénéficier des connaissances de pointe au Canada et à l'étranger. Une table ronde a aussi été formée pour se pencher sur les considérations éthiques et offrir des lignes directrices à ce sujet. Enfin, une équipe d'évaluation pluridisciplinaire procède à une analyse rigoureuse des solutions de gestion.
     Le site Web http://www.nwmo.ca est au coeur du dialogue que la SGDN entretient avec le grand public. Il contient tous les documents de recherche et d'information de la SGDN et il offre également au public la possibilité de faire part de ses commentaires, de soumettre des mémoires et de répondre à des sondages en ligne.
     Après la publication de son deuxième document de discussion sur les options et leurs implications, la SGDN entreprendra une seconde vague de mobilisation intense comprenant une série de séances d'information et de discussion dans les collectivités de l'ensemble du Canada ainsi que plusieurs discussions électroniques portant sur des thèmes précis. Le calendrier de ces événements sera affiché sur le site Web. La SGDN publiera ses recommandations préliminaires au début de 2005 avant de préparer et présenter son rapport final au ministre des Ressources naturelles du Canada. Le gouvernement du Canada choisira la voie à suivre parmi les approches étudiées par la SGDN.

Renseignements: Pour obtenir de plus amples renseignements sur cette publication, s'adresser à:
Judith Maxwell, présidente, RCRPP, -Téléphone: (613) 567-7500, poste 2002 - Courriel: jmaxwell@cpm.org;
Peter Puxley,  directeur des Affaires publiques, RCRPP, Téléphone:  (613)  567-7500,  poste  2019  -  Courriel:
ppuxley@cpm.org;
Liz Dowdeswell, présidente, SGDN - Téléphone: (416) 934-9814, poste 234;
Mike  Krizanc,  Gestionnaire Communications,  SGDN, poste  225  -  Téléphone:  (416)  934-9814, Courriel: mkrizanc@nwmo.ca

p.20

Retour vers la G@zette 217/218