CONTROVERSES NUCLEAIRES ! 
Un peu de technique "en vrac"
DOCUMENTS DE BASE
 

Eclaircissements sur les rendements du nucléaire...

     Quel que soit le moyen (gaz, charbon, fioul, nucléaire), une centrale thermique productrice d'électricité a un rendement de l'ordre de 30 à 50% (au mieux).
     Bien sûr, pour le nucléaire avec 2 circuits d'échanges, on est pas dans la partie haute de la fourchette: 30 à 33% pour les PWR actuels, avec un "espoir" de 35% pour l'EPR.
     Mais ca, c'est (en plus) la partie emergée de l'iceberg du chauffage électrique:
            - On doit tenir compte de l'énergie nécessaire pour préparer le combustible (enrichissement, préparation des pastilles)
            - On doit tenir compte des pertes (par chauffage) en ligne: lorsque l'on a 22 sites de production pour 75% de l'électricité nationale, on est obligé d'avoir recours à des lignes THT de distribution: 12% de pertes en ligne...
    Le résultat, vous le voyez dans le diagramme du ministère de l'environnement:
                 A gauche: la production (pour le nucléaire, c'est environ 100 Mtep )
                 A droite: la consommation finale: (pour l'électricité, environ 37 Mtep)
                 En haut: les pertes(12%), rendement de conversion (32%), usages internes (AREVA est le premier client d'EDF pour l'enrichissement...)
      Et alors là, toutes choses confondues, lorsque l'on sait que la principale utilisation de l'électricité en France est le chauffage/clim, on n'a plus trop de questins à se poser!..
Précision concernant la disponibilité des réacteurs nucléaires:
     Sur la part des 30% consacrés à la production d'électricité, comment en lit-on le rendement électrique?
EDF propose de nombreux coefficients pour lire le rendement électrique de ses installations:
Kd - taux de disponibilité en énergie
Af - Taux de disponibilité en temps
Kd MSI - Taux de disponibilité depuis la mise en service industriel
Kp - taux de production
Ku - taux d'utilisation
     Si l'on cherche une lecture entre l'énergie électrique potentielle (en MWe durant un an) et l'énergie électrique réellement disponible sur un réacteur durant un an, il faut lire le Kp de l'exploitant, ou "taux de production".
     A partir de  l'énergie déclarée par la France à l'UNSCEAR et à la communauté européenne en 2007 pour tous les sites EDF, on peut faire l'exercice de comparer le rapport énergie déclarée (MWe.an) sur l'énergie théorique du site correspond  (chiffre bleu sur le tableau) à la moyenne des Kp du site, recensés dans le fascicule Elecnuc du CEA, édition 2008 (chiffre rouge sur le tableau). Ces chiffres sont quasiment identiques.
     Quant à la comparaison des Kp entre les BWR et les PWR, elle est légèrement en faveur des BWR (71,2% contre 70%) pour l'ensemble des réacteurs dans le monde en 1990 (CEA 2008).
     A noter le rendement Kp de 95% sur les 2 réacteurs BWR finlandais, mais ces derniers ont ajouté un étage BP sur leur ligne de turbines, ce qui leur fait gagner de l'ordre de 10%.

(2Mo)
 André Guillemette, GSIEN