CONTROVERSES NUCLEAIRES !
SEISMES ET ENERGIE NUCLEAIRE

JAPON Fukushima Dai-Ichi (11 mars 2011)
SUIVI 2011
MARS, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre
MARS
Site Japon, le séisme (Libération)
* Dossier Sciences et Avenir  -  Le nucléaire en questions (pdf, 13Mo)

jeudi 31

* Etat photographique des fuites radioactives
* Les cinq leçons françaises de Fukushima (Le Figaro)
* The Fukushima Daiichi Incident selon AREVA! (accès webmaistre 3Mo pps)
* Japan faces up to failure of its earthquake preparations (Nature)
* Low Levels of Radiation Found in American Milk (N.Y.T.)

mercredi 30

* "On ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident grave en France"
* Débat en direct avec Thierry Charles, directeur de la sûreté des installations nucléaires à l'IRSN
(gros document)
* Le Japon envisage des mesures désespérées pour enrayer les fuites radioactives à Fukushima
* Le coût de l'arrogance - chronique "Ecologie" du MONDE:
     Jour après jour, la catastrophe de Fukushima se fond dans la normalité: l'inacceptable est devenu quotidien. La radioactivité fuit, et va continuer à fuir. Comme l'indique le 28 mars l'Autorité française de sûreté nucléaire, qui maîtrise l'art subtil de la litote, "le pronostic d'évaluation des réacteurs n° 1 à n° 3 devrait rester très incertain pendant les prochaines semaines". Ce qui est certain, c'est l'insidieux empoisonnement des eaux et des terres alentour.
     Tentons un premier bilan, en partant du postulat optimiste que les ingénieurs et travailleurs japonais parviendront à refermer la terrible boîte de gaz et particules cancérigènes. Le Japon a perdu quatre voire six réacteurs nucléaires, soit une valeur de 20 à 30 milliards €, démantèlement non compris. Plus d'un millier de kilomètres carrés alentour sont contaminés à des degrés divers, rendant durablement impossible une vie normale. La centrale de Fukushima elle-même deviendra un cimetière nucléaire, à surveiller pendant des centaines d'années. La stratégie énergétique du pays va être bouleversée. Une contestation de la responsabilité politique devrait aussi se développer.
     En matière nucléaire, le Japon est le jumeau de la France: même politique, mêmes techniques, même opacité, même arrogance des "nucléaristes", même passivité des politiques. Fukushima aura des conséquences chez nous.
     Nul ne peut plus accepter l'hypothèse de voir Nogent-sur-Seine, à 100 kilomètres de Paris, ou de Saint-Alban, à 50 kilomètres de Lyon, connaître une situation comparable, même de loin, à celle de Fukushima. Les exigences de sûreté nucléaire vont considérablement s'accroître - et donc le coût de l'électricité. L'attention va aussi se porter sur la question des déchets nucléaires et du démantèlement des installations atomiques, qui n'a pas de vraie réponse.
     Indépendamment même du débat sur la sortie du nucléaire, on va remettre en cause la logique de privatisation qui préside à la politique nucléaire depuis une dizaine d'années. EDF doit-il être renationalisé? GDF Suez doit-il construire des réacteurs en France? L'EPR de Penly est-il utile? La libéralisation du marché de l'électricité est-elle une bonne chose? La loin NOME - qui oblige EDF à céder à bas coût son courant à des concurrents - est-elle acceptable, alors qu'elle diminue les ressources nécessaires pour la sûreté nucléaire?
     Dans ces discussions, c'est en fait le fonctionnement de l'appareil nucléariste qui doit être soumis à l'investigation. Ce que nous apprend le drame japonais, c'est que l'opacité, dans une société technologique, est intrinsèquement dangereuse.
kempf@lemonde.fr Hervé Kempf

mardi 29

* Survol historique et chiffré par l'AIEA (.doc)
* Communiqué de presse ASN 10h30
* "L'histoire du nucléaire montre que les systèmes de sécurité prévus sont toujours pris en défaut par ce qui est, par définition, imprévisible." (Le Monde)
* Voir un commentaire GSIEN

lundi 28

* Communiqué GSIEN, Radioactivité de Fukushima: l'IRSN répond à la CRIIRAD
* Communiqué de presse ASN 10h30
* Dernière mise à jour sur la situation à la centrale de Fukushima
* L'eau contaminée de Fukushima bloque les travaux
* Fort taux d'iode radioactif détecté en mer (et controverse erreur de mesure...)

dimanche 27

* 07h: très forte radioactivité au réacteur 2 de Fukushima, travail interrompu

samedi 26

* IRSN: le point ce matin à 10h (pdf)
* Programmation spéciale Japon sur Arte
* Fukushima, silences coupables

vendredi 25

* Voir communications GSIEN
* AREVA: le point à 16h (ppt)
* Extrait du magazine "Le Point":  radioactivité, l'ennemi invisible (pdf)
* Mesures radiologiques des flaques d'eau (doc)

jeudi 24

* Nucléaire: le moyen le plus dangereux de faire bouillir de l’eau (Bernard Laponche)
* (AFP) 3 employés travaillant à Fukushima irradiés et hospitalisés
* Numéro spécial du magazine NATURE dédié à la catastrophe
* Interview de WISE par Universcience 13 jours après l'accident nucléaire...
* NUCLEONICS WEEK Platts - lessons from Fukushima events (pdf)

mercredi 23

* Battle to prevente a complete meltdown (Guardian)
* Evaluation de l’aléa sismique d'un barrage français
* Communiqué du GSIEN
* Fumée noire au-dessus du réacteur 3, l'eau polluée à Tokyo, celui qui est chargé en MOX (depuis août 2010...) !?
* Annonce CRIIRAD: (Risques d'inhalation en France sans risque) sous réserve cependant que les radionucléides significatifs sur le plan dosimétrique, mais qui n’ont pas fait l’objet de mesures, restent dans les rapports attendus. Il s’agit notamment des isotopes du strontium et du plutonium...


* A ce sujet, QUID du PLUTONIUM?
- Echange de courriels des militants du GSIEN
- Alerte Plutonium Fukushima 3 (pdf): MOX et INTOX...
- Voir le 1er avril

mardi 22

* Fukushima: l'AIEA contrôle la communication de l'OMS!
* Japan nuclear firm admits missing safety checks at disaster-hit plant
* Libre opinion - Un accident nucléaire majeur
* Centrale nucléaire de Fukushima, le mystère des fumées (sciences.blogs.liberation):
     Les fumées de Fukushima Daiichi jouent un peu le même rôle que celle du conclave de cardinaux lorsqu’ils élisent leur Pape. Hier, blanche ou grise, il fallait lire l’évolution de l’état des réacteurs de la centrale nucléaire accidentée à leur couleur. (photo la fumée grise du réacteur n°3)
     Du réacteur n°2, c’est une fumée blanche qui s’est échappée. Vapeur d’eau contaminée? Rejet volontaire? La Tepco n’a rien annoncé de tel. Quant au réacteur n°3, c’est une fumée grise qui s’en est échappée avant de se tarir toute seule.
     Début d’incendie? De la vapeur d’eau qui aurait récupéré des cendres au passage? Hier soir, il n’y avait pas de réponses claires à ces questions. L'une des deux fumées pourrait être un «éventage» - un relachement volontaire de la pression dans l’enceinte de confinement du réacteur - explique Thierry Charles de la cellule de crise de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, au vu d'un pic temporaire de radioactivité enregistré mais non encore clairement relié à l'un des deux événements.
     Sur le site, les pompiers ont continué à arroser abondamment les réacteurs 3 et 4 et leurs piscines à combustibles usés - pas moins de 3.200 tonnes d’eau de mer en deux jours sur le premier. Ces deux réacteurs devraient être raccordés à l’électricité demain. Les températures des piscines sont satisfaisantes et leurs niveaux au maximum possible. Voir pour plus de détails le communiqué de l'IRSN du 20 mars ci-dessous.
     Pendant ce temps, dans la boue et en multipliant les précautions dues à un environnement radioactif,  les techniciens ont terminé le raccordement des réacteurs 1, 2, 5 et 6 au réseau électrique. Mais «ils prennent leur temps pour vérifier tous les équipements afin d’éviter une épidémie de courts-circuits lorsqu’ils remettront le courant», explique Charles.
(Ci-dessous une photo satellite légendée de la centrale qui résume la situation. Cliquer dessus pour la voir en plus grand.)
     Ce n’est pas la seule inconnue de cette opération de «réveil» des réacteurs, de leurs salles de contrôle et systèmes de refroidissement. Outre les questions sur l’état mécanique et électrique des pompes et des moteurs, on s’interroge sur les conséquences de l’injection massive d’eau de mer dans les cuves et tuyauteries. Qui dit eau de mer dit sel, qui lui n’est pas parti avec la vapeur d’eau relâchée. Et personne n’a jamais fait subir un tel régime à ce type d’équipements industriels. On comprend que les techniciens ne se précipitent pas pour appuyer sur le bouton «on».
     Cette prudence est paradoxalement «rassurante» pour Thierry Charles. Au sens où les paramètres décisifs - températures et pression dans les réacteurs, niveau d’eau et températures des piscines - sont certes toujours dangereux mais stabilisés. On peut les lire ici et ici.
     Quant à la radioactivité sur le site, elle est toujours très élevée, avec une valeur de 2,6 millisieverts par heure à 500 mètres du réacteur 3, le plus radioactif.
     Pour mieux visualiser l'ampleur des dévastations sur la centrale voici des images prises sur place lors des opérations d'arrosage et lors d'un survol en hélicoptère.

lundi 21

* Communiqué de l'IRSN du 21 mars (sciences.blogs.liberation, pdf)
* Japan Extended Reactor's Life, Despite Warning

dimanche 20

* 15h55 locale (6h55 GMT): nouvelle alerte à Fukushima, des fumées s'échappent de deux réacteurs
   De la fumée s'échappe des réacteurs 2 et 3 de la centrale nucléaire de Fukushima, mais elle diminue selon l'opérateur Tepco. (...) Le réacteur 3 suscite le plus d'inquiétude car il contient du combustible MOX, mélange d'oxydes de plutonium et d'uranium issu de produits de recyclage.
* Point de situation IRSN à 06 heures (pdf)
URGENCE CATASTROPHE NUCLEAIRE AU JAPON, QUE PROPOSE L'AMFPGN?

     1- Contrairement aux messages officiels, la situation au Japon est dramatique du point de vue de la contamination radioactive d'une grande partie de la population bien au-delà des 30 Km officiels. Pour l'AMFPGN, la priorité reste les travailleurs de la centrale et assimilés (actuellement de l'ordre du millier) qui sont très irradiés et contaminés, et comme les "liquidateurs" de Tchernobyl, sont sacrifiés sans hésitations.
     2 - L'IPPNW a constitué une cellule de crise, nous en sommes partie prenante en soutien à notre association japonaise.
     3 - Il n'est pas "indécent" de répondre aux inquiétudes et aux interrogations de nos patients, et plus largement de la population en France.

NOUS PROPOSONS D'ORGANISER, là où nos collègues le demandent, des réunions pour répondre aux questions légitimes en santé publique, soulevées par le désastre japonais, sur la situation en France.
     Cela concerne tous les adhérents et au-delà, l'AMFPGN se mettant ainsi au service de tous. Si vous vous sentez concernés, indiquez-le en réponse à notre message. Pour être efficace, et rentabiliser d'éventuels déplacements depuis Paris, il faudrait réunir un nombre significatif d'acteurs de la santé. L'idéal serait d'en faire un enseignement post-universitaire, mais l'urgence est de parer au plus pressé.
     4 - Nous faisons notre possible pour mettre au fur et à mesure notre site web à jour.  La fréquentation du site a augmenté ces derniers jours de façon importante, puisqu'elle est passée d'une moyenne de 40 à 150 visiteurs par jour.
samedi 19
Communiqués GSIEN:
1/ Tableaux de l'état des réacteurs en japonais (pdf)
2/ Etat à 9h00
3/ La sûreté des piscines de combustible nucléaire en question après Fukushima (GSIEN)
* Fukushima un mensonge du lobi nucléaire:
     Cette centrale était déjà en état de disfonctionnement avant le séisme. Le journal espagnol La Vanguardia du 19 mars 2011 publie (pp. 10 et 11) les aveux du directeur de Tepco, opérateur de Fukushima, Akio Komori, que l'on voit fondre en larmes sur la photo: «Les employés avaient falsifiés plus de 200 rapports entre 1977 et 2002 sur la sécurité de la centrale nucléaire et avoue avoir minimisé la gravité de l'accident actuel». L'OIEA aurait avertie le Gouvernement japonais, il y a 2 ans, sur le fait qu'un grave séisme pourrait provoquer de graves problèmes nucléaires (même source).
AFP - Retour sur le tsunami
     Le tsunami qui a dévasté les côtes du nord-est du Japon a atteint une hauteur d'au moins 23 mètres, selon une étude japonaise citée vendredi par le quotidien Yomiuri Shimbun.
     L'Institut de recherche sur les ports et aéroports du Japon a mesuré à Ofunato, dans la préfecture d'Iwate, le tsunami qui a rayé de la carte des villes côtières entières, selon le journal.
     Le plus fort tsunami jamais survenu après un séisme au Japon a été mesuré à 38,2 mètres en 1896, précise le quotidien.
     L'Autorité d'information géospatiale du Japon a annoncé qu'au moins 400 kilomètres carrés avaient été inondés par le tsunami du 11 mars. Ce chiffre pourrait encore être révisé à la hausse, a indiqué cette autorité, car il lui reste à faire l'analyse des photos aériennes de 20% des zones sinistrées.

vendredi 18

* Interview du sismologue Pascal Bernard (Institut de physique du globe de Paris) revient pour nous sur le séisme survenu au Japon le 11 mars 2011. Il aborde aussi la question des risques sismiques à venir et celle de la place des sismologues dans la sûreté nucléaire. Interview réalisée le 18 mars 2011.(www.universcience.tv)
*Crise nucléaire au Japon: les réponses à vos questions (Le Monde)
sur le site ci-dessus, aucune allusion au plutonium...
* Alerte Plutonium Fukushima 3 (pdf): MOX et INTOX...
* Japan Takes Extraordinary Measures to Cool Nuclear Plant (www.technologyreview.com):
U.S. officials also warn that the situation may be worse than official reports suggest...
* Reactor Status and Major Events Update 12 - NPPs in Fukushima as of 16:00 (www.jaif.or.jp, pdf)
NEW YORK (AFP) - A Fukushima, une technologie courante mais ancienne voire dépassée
Niveaux de radiations à 5h28 GMT:

jeudi 17

* Accident nucléaire de Fukushima: Causes et conséquences (www.techniques-ingenieur.fr)
* Tepco, un géant nucléaire habitué de la controverse
* Point de situation IRSN à 15 heures
* Rapport d'inspection de sécurité des installations de stockage (nov. 2010, 2 Mo pdf)
* Radioactivité: une mesure près de Tokyo (sciences.blogs.liberation)
* Le «J'accuse» d'ex-cadres de l'atome japonais
* Point de situation IRSN à 10 heures
   * Des infos techniques et scientifiques précises
mises en ligne par le laboratoire de physique nucléaire du MIT http://mitnse.com/:
les temps pour refroidir les réacteurs sont énormes (voir tableau Tabulation of approximate decay heat for the Fukushima reactors from 1 second after the scram caused by the earthquake until 1 year after the event)...
* Un scientifique évoque pour Flamanville un scénario identique à Fukushima:
SAINT-LO, 17 mars 2011 (AFP) - L'expert scientifique Jacques Foos redoute, dans un courriel d'alerte au conseil général de la Manche, que le futur EPR de Flamanville s'expose à une défaillance similaire à celle de la centrale japonaise de Fukushima en cas de tsunami, a-t-on appris jeudi.
     Ce professeur honoraire au Conservatoire national des arts et métiers
(Cnam), membre de la commission locale d'information (CLI) de Flamanville, recommande d'installer sur une falaise plus élevée, qui surplombe la centrale en bord de mer, les moteurs diesel destinés à
assurer le refroidissement des réacteurs.
     "Un responsable d'EDF de Montrouge (où se trouvent les concepteurs de
l'EPR, ndlr) m'a dit lundi soir que les diesels auraient été noyés pareil à Flamanville donc, même accident", a-t-il écrit dans ce mail, dont la teneur a été confirmée jeudi à l'AFP par le conseil général.
     M. Foos prône cette mesure également pour les deux réacteurs non EPR déjà en fonction à Flamanville.
Le scientifique, qui a dit à l'AFP être confiant dans l'avenir de l'EPR, signale toutefois dans son mail que ces centrales anciennes générations, contrairement à l'EPR, disposent de chaudières à gaz qui permettent se "s'affranchir de l'électricité".
     Contacté par l'AFP, il a précisé avoir "demandé si les diesel seraient noyés avec une vague de 9 mètres. On m'a répondu oui. Si c'est vrai, c'est grave".
     Interrogée en début de semaine par un correspondant de l'AFP, une porte-parole de la centrale a indiqué que la centrale se trouvait à 12
mètres au-dessus du niveau de la mer.
     La centrale de Fukushima est menacée par la mise hors service de ses systèmes de refroidissement, après le tsunami.
     Mercredi, le député UMP du Nord et secrétaire général adjoint de l'UMP Marc-Philippe Daubresse avait estimé qu'un EPR à Fukushima n'aurait couru "aucun risque" car "il a une double coque". "Il ne faut pas dire n'importe quoi", a commenté M. Foos.
clc/phs/mcl/ct
FRANCE-ENERGIE-NUCLÉAIRE-SÉISME-JAPON - 17/03/2011 17h16 GMT - AFP
Service : Nouvelles de France

mercredi 16

* Editorial du "Monde": Réfléchir au nucléaire, sans tabou ni sectarisme
* 16h30: Fukushima, «les prochaines 48 heures seront cruciales» (Le Figaro)
* Petit lexique du nucléaire (Le Monde)
* 18h - Moindre que les essais nucléaires - Les retombées radioactives de l'accident nucléaire de Fukushima resteront, à l'échelle de la planète, inférieures à celles provoquées dans les années 50-60 par les essais nucléaires, estime le directeur général de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire. (?!)
* Fukushima, «les prochaines 48 heures seront cruciales» (Le Figaro)
* Point de situation IRSN à 14 heures

mardi 15

* 22h: Point de situation IRSN (pdf)
* 15h44: Nouvelle réplique à Tokyo!...
* 12h52: 11 réacteurs affectés sur 55
Sur les 55 réacteurs nucléaires en fonctionnement au Japon sur 17 sites, onze réacteurs ont été affectés par le séisme, a indiqué vendredi soir l'Autorité française de sûreté nucléaire (ASN)  qui suit l'évolution de la situation des centrales nucléaires japonaises. Les centrales de Fukushima-Daichi (6 réacteurs) et Fukushima-Daini (4 réacteurs), situées dans le nord-est du Japon, sont plus particulièrement touchées.
* 12h40: on confirme la rupture du confinement du réacteur N°4
* Schéma du réacteur (www.crackajack.de)
* Status of nuclear power plants in Fukushima as of 13:00 March 15 (neimagazing)
* Le Guardian reporte que la radioactivité sur site est à présent si élevée à Fukushima Dai-Ichi que les opérateurs de Tepco encore présents sur place ne peuvent rester
* UPGRADING OF SEISMIC DESIGN AND INVESTIGATION ON
AGEING ISSUE OF NUCLEAR POWER PLANTS IN JAPAN (pdf)
* Commentaire de l'IEER (pdf)
* Le Japon exclut un scénario à la Tchernobyl malgré une nouvelle explosion
* 06h: Situation des réacteurs (The Guardian):

Reactor-by-reactor, system-by-system summary from JAIF on 15 March;
yellow indicates abnormal/unstable; red means damaged/nonfunctional/unsafe
* Schéma du réacteur BWR par le GSIEN

lundi 14

* 23h: mise à jour GSIEN
* Nouvelle explosion à la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi (blog Liberation)
15h: détails techniques, communiqué GSIEN
* L'accident nucléaire est aussi possible en France à tout moment, aujourd'hui, ce soir, demain matin!
* Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 875 associations agréées pour la protection de l'environnement:
Catastrophe de Fukushima:  les premières mesures indépendantes de radioactivité sont alarmantes

     Le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle que six journalistes indépendants de l'association JVJA (Japan Visual Journalist Association), dont le directeur du magazine Days Japan, Ryuichi HIROKAWA, se sont rendus près de la mairie de Futaba, à 2 km de la centrale de Fukushima Daiichi, pour mesurer la radioactivité avec trois compteurs Geiger, ce dimanche 13 mars à 10h20. Il s'agit à notre connaissance de la première mesure faite de façon indépendante des autorités, par des journalistes japonais que nous saluons pour leur courage et les risques qu'ils ont pris pour faire leur métier.
     À la mairie de Futaba, située à 2km de la centrale de Fukushima Daiichi, la radioactivité dépasse la capacité de mesure de certains des compteurs Geiger (BEIGER COUNTR DZX2, VICTOREEN 209-SI, et MYRate PRD-10) employés par les journalistes japonais.
     À l'aide d'un compteur VICTOREEN 209-SI, le débit de dose a été mesuré à 10 milli-Röntgen/h (soit 0,1 mSv/h, ce qui signifie qu'un citoyen japonais reçoit la dose annuelle tolérée en France en l'espace de 10 heures). Le journaliste ayant effectué la mesure, Ryuichi Hirokawa,
déclare : "Quand j'ai fait un reportage fin février 2011 à Tchernobyl, le taux de radioactivité était de 4 milli-Röntgen/h (0,04 mSv/h) à 200 m du réacteur accidenté. Dans la ville de Pripyat, à 4 km du réacteur de Tchernobyl, le niveau était de 0,4 milli-Röntgen/h." (1)
     Les mesures relevées avec les 2 autres appareils varient dans une fourchette de 20 à 1.000 micro-sievert par heure (0,02 à 1 mSv/h).

Explication: 1 mSv représente le niveau de la limite annuelle autorisée en France pour l'exposition de la population aux rayonnements radioactifs artificiels en France. En seulement 1 heure, un citoyen japonais reçoit la dose annuelle.
     De telles informations accréditent un niveau de radioactivité dramatiquement élevé dans un périmètre étendu autour de la centrale, dont les conséquences sanitaires ne pourront être que très graves.
     Rappelons que la radioactivité atteignait ce matin un niveau 400 fois supérieur à la normale à la préfecture de Miyagi, distante de 80 km de la centrale de Fukushima Daiishi (2).
     Les autorités japonaises sont en train de perdre tout contrôle sur la situation. Le Réseau "Sortir du nucléaire" alerte les citoyens: le gouvernement japonais cherche à minimiser autant que possible la gravité de la catastrophe nucléaire en cours et du relâchement de radioactivité dans l'environnement. Avec la réunion ministérielle de ce samedi 12 mars et la tentative de désinformation du ministre de l'industrie Éric Besson, la machine à étouffer l'information s'est déjà mise en marche, en France aussi.
     La catastrophe nucléaire japonaise démontre s'il en était encore besoin la gravité du danger que le nucléaire fait courir aux populations. La seule décision politique responsable, pour le Japon comme pour la France, est de sortir du nucléaire.

Notes:
(1) http://mphoto.sblo.jp/article/43820834.html en japonais Contact au Japon de l'association JVJA ayant effectué les mesures: JVJA Mobile: 090-6101 -6113
(2) http://english.kyodonews.jp/news/

Alerte nucléaire au Japon après le tremblement de terre:
* Un blog du Réseau "Sortir du nucléaire"
* Les dégâts vus du ciel (Le Monde)

dimanche 13

* 15h: mise à jour GSIEN
* 10h30: communiqué GSIEN
* 9h30: définitions de l'accident grave (!), communiqué GSIEN

samedi 12

* 23h:communiqué GSIEN
* Scènes de désolation au lendemain du séisme (Le Monde)
* 14h: Communiqué du gouvernement japonais:
"Il n'y a pas de relâchement de radioactivité hors de la centrale;
elle a même baissé" ?!?!
* Suivez la situation en direct - Les images du tsunami - Témoignages de Tokyo (Le Monde)
* Japan Declares Nuclear Emergency, As Cooling System Fails At Power Plant (Businessinsader)
VENDREDI 11 MARS
* Système de surveillance des tsunami
* Arrêt des centrales nucléaires "en toute sécurité"
http://www.fanc.fgov.be/

11 mars 2011 (14h00) - D'après l'autorité japonaise de sûreté (NISA) et l'AIEA, certains réacteurs nucléaires se sont arrêtés automatiquement en toute sécurité suite à ce tremblement de terre. L'état d'urgence nucléaire a été rapidement déclaré en raison de problèmes dans le système de refroidissement de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le système d'injection d'eau ne pouvait plus être contrôlé.

Entretemps, le plan d'urgence a été interrompu pour les unités 1 et 2 de cette centrale. Un incendie s'est par ailleurs déclaré dans le bâtiment turbine (zone non-nucléaire) de la centrale d'Onagawa. Il a été entretemps maîtrisé. Il n'y a actuellement aucun signe de rejets radioactifs suite à ce tremblement de terre. L'AFCN suit attentivement les évolutions de la situation et maintient un contact permanent avec la NISA et l'AIEA. La NISA tient en ce moment une conférence de presse. Toute information complémentaire sera publiée sur le site web.
* Le web mobilisé pour le Japon
* 2 à 6.000 habitants sont sommés d'évacuer la zone d'une centrale nucléaire dans la préfecture de Fukushima au sud-ouest de Sendaï, l'épicentre du séisme
http://www.lexpress.fr/
AFukushima, Préfecture de Fukushima
Note: le séisme de juillet 2007 qui a affecté la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa était dans la préfecture de Niigata. Je crois que certains réacteurs sont encore à l’arrêt...
http://www.rtlinfo.be/
Etat d'urgence nucléaire, aucune fuite radioactive
Belga | 11 Mars 2011 13h11
     Le premier ministre japonais Naoto Kan a décrété l'état d'urgence nucléaire après que le nord-est du pays a connu vendredi un séisme de magnitude 8,9 sur l'échelle de Richter. Aucune fuite radioactive n'a pour le moment été détectée.
     Le premier ministre a fait cette déclaration afin que les autorités puissent prendre facilement les mesures d'urgence nécessaires. Les personnes résidant aux abords d'une centrale nucléaire ne doivent pas prendre de mesures spéciales, a ajouté le secrétaire général du cabinet Yukio Edano lors d'une conférence de presse. Sur le site de Onagawa et ailleurs au Japon, onze réacteurs nucléaires au total ont été arrêtés. Par ailleurs, les quatre centrales nucléaires japonaises les plus proches de la zone frappée par le violent séisme ont été "arrêtées en toute sécurité", avait annoncé peu de temps auparavant l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA). (OSN) 
Note: les réacteurs de Fukushima Daiichi sont des «boiling water reactors». Sauf erreur, dans ces réacteurs, la vapeur du circuit primaire passe directement dans les turbines (et les réservoirs d'huile de refroidissement des turbines et alternateurs sont à proximité). Le risque de contamination semble plus élevé que dans "nos" PWR...
* Explosion à la centrale nucléaire de Fukushima N°1, dégâts et blessés
Incendie dans une centrale nucléaire à Onagawa après le séisme
le 11/03, avec Reuters
     Un incendie s'est déclaré vendredi dans une centrale nucléaire à Onagawa, dans le nord-est du Japon, après le séisme très violent qui a frappé l'archipel, rapporte l'agence Kyodo. Il n'y a aucun signe de fuite radioactive, a déclaré l'opérateur de la centrale, Tohoku Electric Power. Le gouvernement a décidé de déclarer une situation d'urgence nucléaire, qui se déclenche en cas de fuites radioactives ou de panne du système de refroidissement d'un réacteur, annoncent parallèlement les médias japonais.
          La préfecture de Fukushima, où se trouve une centrale nucléaire gérée par Tokyo Electric Power, a parallèlement démenti que le système de refroidissement de l'installation subisse des dysfonctionnements, contrairement à une information précédemment diffusée. Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), les quatre centrales nucléaires les plus proches de l'épicentre du séisme, survenu à 130 km à l'est du port septentrional de Sendai, ont été fermées sans problème.
* 20h: Dossier Réseau Sortir du nucléaire
* 12h57: Japan Declares Nuclear Emergency, As Cooling System Fails At Power Plant (Businessinsader)
* 11h: Un violent séisme a frappé le nord-est du Japon, déclenchant un tsunami qui a causé d'importants dégâts (www.bbc.co.uk)